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Pour Bosh, tout va bien (ou quoi ?)

© Koria

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Derrière sa carapace charismatique, Bosh renferme un personnage artistiquement accompli. La première place du top singles qu’il s’est adjugée avec « Djomb », n’est que le témoin d’un phénomène en pleine explosion.

Il faut dire que Bosh a vécu un confinement mouvementé. Star de la série Validé à travers Karnage, auteur d’un album polyvalent et ambitieux avec Synkinisi et désormais candidat crédible au hit de l’été 2020 : Bosh chatouille doucement de nouvelles sphères. Porté par un personnage viral, qu’il maîtrise avec aisance lors de ses passages promotionnels, l’artiste voit son nom doucement prendre place auprès des étoiles montantes du rap français, alors que sa notoriété s’envole au rythme de son déjà-tube « Djomb ». Mais derrière cette zumba efficace, au clip façonné pour le succès estival, Bosh a développé un univers artistique cohérent, nourri par son parcours.

Une enfance baignée dans la musique

Bosh naît à Dreux, mais déménage rapidement dans le département des Yvelines (78), à Plaisir, où il va grandir, au milieu de la cité de Valibout. Il en garde «de bons souvenirs, et j’y suis toujours» explique-t-il au micro de Skyrock. Seul regret : il se considère loin de Paris, à une petite heure de route. Chez lui, la musique revêt une couleur familiale : il la découvre avec ses cinq frères et soeurs, ainsi que son grand-père, célèbre saxophoniste et hôte de son propre label.

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© Koria

Cette figure l’inspire et la génétique parle. C’est toutefois outre-Atlantique que l’artiste révise ses arpèges. «Quand j’étais plus jeune, j’écoutais principalement du rap cainri : DMX, 50 Cent, Chief Keef, Gunna, Future… Je me suis vraiment tué au rap de Chicago. Aujourd’hui encore d’ailleurs», explique-t-il à Konbini. À seulement 13 ans, il rédige ses premiers textes, principalement inspirés de la vie en cité. Côté cours, il arrête l’école en seconde après avoir entamé un bac professionnel en plomberie chauffagiste. Ses amis le trouvent précis, fin et efficace. Ils le comparent à une célèbre marque de perceuse allemande : Bosh est né.

Les débuts dans l’audiovisuel

Autodidacte et ambitieux, il se découvre très tôt une fibre artistique. Laquelle vagabonde entre le musicien et l’acteur. En 2010, il réalise et tourne dans sa première web-série Dans le Kartier, toujours disponible sur Youtube. C’est le début d’une carrière sur petit écran : on y découvre un Bosh plus discret, avec déjà un certain tact. «Ça m’a beaucoup aidé pour le cinéma et je ne serais pas là si je ne m’étais pas autant investi à l’époque. C’était de l’apprentissage. Je le vois comme une étape dans ma carrière qui m’a permis d’en arriver là aujourd’hui», précise-t-il de nouveau à Konbini. Active, la chaîne rencontre une belle notoriété, et la plupart des vidéos enregistre plusieurs centaines de milliers de vues.

© Koria

C’est ainsi sous l’égide de DLK, un groupe composé de huit amis que Bosh performe. Bien qu’il trouve l’expérience collective intéressante, elle ne lui permet pas de se développer pleinement. Il débarque alors en solo, dès 2014, avec ses premiers freestyles, depuis supprimés. Il passe un nouveau step en septembre 2016 avec la série « Mal dominant ». Il va ainsi interpeller Sony Music France en 2017, et rejoint l’écurie du label Arista France (dernier label de la maison de disque). Désormais pleinement consacré à son art, il se découvre en studio auprès d’ingénieurs du son et de beatmakers.

Le succès avec Validé

Les projets et les succès s’accumulent, et Bosh reçoit la visibilité qu’il attend avec Validé. Là, il interprète Karnage et profite de l’immense succès de la série. Visionné 20 millions de fois, elle offre à son casting une exposition brillante. Il en devient un meme, par son agressivité déconcertante. «Il a la hargne et l’envie de réussir, avoue Bosh à propos de Karnage. J’ai eu de la facilité à jouer ce rôle. Tellement que les gens pensent réellement que j’ai ce côté violent», poursuit-il pour Konbini. La viralité du protagoniste sert à Bosh, qui voit ses réseaux sociaux exploser. Et intelligemment, la sortie de son opus Synkinisi coïncide avec la celle de la série Canal+. Inspiré du grec, ce nom transpose toute la complexité de son art. Traduisible par « Émotions », le terme se décline sous cinq formes : tristesse, pleure, dégoût, colère et joie.

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© Mika Cotellon

Si tous les éléments traversent le sublime artwork du projet conçu par Koria, il dégouline également dans sa tracklist. Synkinisi offre une palettes de sentiments profonde et complète. L’ambiance ténébreusement digitale de « Fort » découle sur la légère guitare de « Nouvel ami », tandis que la grave voix de Bosh se balade sur les ambiances mélancoliques de « Solitaire » ou « Coeur noir ». Reste également l’abrupte « Jamais » ou l’enivrant « Business », au côté de SCH. Un panorama complet d’un univers démesuré, où la promesse du titre s’interprète dans chaque morceau.

Reste l’inévitable « Djomb ». Si le track semble définir la « joie », il permet également au rappeur de renforcer la structure commerciale de son opus. Car une poignée de semaines après la sortie de Synkinisi, Bosh s’est hissé à la première place du top singles en France avec son titre devenu phénomène. Désormais clippé, le tube déchaîne les statistiques avec 1,5 millions de vues sur YouTube et une place brillante au coeur du top mondial de Spotify. Une déferlante au potentiel de hit de l’été, bien aidé par son «Bien ou quoi ?» déjà culte, qui a même intégré le titre du morceau sur les plateformes d’écoute. Désormais, le succès de « Djomb » devrait attirer la lumière sur l’excellent Synkinisi, tout en permettant à Bosh de préparer tranquillement un nouveau projet, désormais mué sous un tout autre statut.

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