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Pourquoi Booba se met-il à quémander des feats ? Pourquoi Booba se met-il à quémander des feats ?

Musique

Les différentes vérités derrière les demandes de feats de Booba

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Paranoïa, stratégie ou simple soif de disques de diamant : derrière ses featurings accrochés à droite, à gauche, Booba affûte sa prestance sur le trône du rap. 

Avoir Booba sur son album est quasi gage incontestable de certifications. « On ne refuse pas de feat à Booba », notait d’ailleurs Dosseh après que Booba lui ait gratté un feat sur son album. Tellement, que ne pas inviter Booba, c’est, au mieux, une marque de confiance affirmée, au pire, le risque de s’attirer les foudres d’un Duc déchaîné.

Et alors qu’il a ironiquement quémander à Maes un featuring sur son album, Booba entrevoit les collaborations comme un cheval de Troie fondamental dans la conservation de son trône. Ainsi, derrière ses quelques demandes accrochées sur son compte Instagram, l’artiste nourrit un vrai besoin de feat. Mais pourquoi ?

Soigner sa géopolitique dans le rap

Même dans le rap, tout est question d’alliance et de politique. Booba, garant d’un nombre incalculable de brouilles, ne dira pas le contraire. Car ces brouilles, aussi justifiées (ou non) soient-elles, contraignent également l’artiste à soigner d’autant plus ses proches dans l’industrie. Sinon, il pourrait se sentir bien seul.

Cette amitié avec Niska, artistique et humaine, lui permet de prendre de la place dans la scène rap, en occupant les charts avec un hitmaker certifié. Avec Maes, le rappeur des Hauts-de-Seine avait également posé un drapeau pirate en plein cœur du 93. Là où, précisément, Fianso a monté un collectif exclusif à la Seine-Saint-Denis, où l’absence de Maes a évidemment été remarquée.

Pour Vald : pareil. Plus qu’artistique, cette collaboration permettait d’ouvrir de nouvelles portes à Booba en Seine-Saint-Denis. En touchant, en prime, une fan-base différente de la sienne. Vald aurait pu donc jouer une sorte de pont entre divers univers qui s’entrechoquent alors que la situation entre Booba et Fianso semble largement égratignée.

Booba emprunt à la paranoïa ?

Et si Booba avait eu tellement de problèmes avec ses anciens collaborateurs qu’il en devenait complètement paranoïaque ? Avec Maes, c’est un peu le sentiment qu’il semble dégager. Pas invité sur Les derniers salopards, le Duc a interpellé l’artiste sur Instagram pour se faire une place sur la tracklist. Sur le ton de l’humour, évidemment, mais peut-être pas seulement. 

La fracture avec Damso semble laisser des plaies. Alors qu’il entrevoyait durablement l’avenir du 92i sous les traits du Bruxellois, Booba a dû revoir sa stratégie. Et ce, après une rupture encore obscure, qui semble liée à des bails contractuels. Désormais, sans Damso, la marque 92i réside en grande partie derrière le Duc. Et ainsi, pour éviter une autarcie totale du côté de la Floride, Booba a besoin de ces featurings et surtout de conserver une certaine main-mise sur la génération florissante du rap français.

Alors, paranoïa, peut-être pas, mais disons que les brouilles du Duc le forcent évidemment à conserver un réseau établi et solide.

Booba et sa soif de certifications

Aussi, ces collaborations permettent au Duc de conserver une certaine régularité dans l’industrie sans pour autant forcer sur ses projets personnels. De toute manière, Booba l’a dit : il ne lui reste qu’une petite poignée d’albums à accoucher. Et après ça, il ne vivra qu’à travers collaborations et productions de jeunes pousses de la scène rap. Ça, c’est dit.

D’ailleurs, Trône commence déjà à prendre la poussière. S’il n’a plus sorti d’opus depuis deux ans, Booba garde sa position intacte en partie grâce à ses collaborations prestigieuses et stratégiques. « Médicament » et « Madrina », toutes deux certifiées diamant, ont permis de dresser le Duc dans le top 10 des artistes les plus écoutés cette année sur Spotify, sans avoir sorti d’albums cette année. 

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