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Musique

Le jour où Kendrick Lamar a éteint le rap game

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Le jour où quand Kendrick Lamar a éteint le rap game
Photo : Kendrick Lamar pour Reebok

En 2013, Kendrick Lamar est en pleine ascension. Alors que son 2e album Good Kidd Maad City est sorti il y a plus d’un an, le rappeur de Compton s’illustre dans une nouvelle génération de rappeurs. Une génération qu’il va violemment clasher dans un couplet incendiaire.

Le rap, une véritable compétition: vouloir être numéro 1 reste le principal objectif de tout bon rappeur qui se respecte. S’il n’était en clash avec personne, Kendrick Lamar décide tout de même de montrer les crocs en août 2013 sur un featuring avec Big Sean. Dans un unique couplet, l’enfant de L.A se paie une grande partie des nouveaux rappeurs en vogue en 2013. Si l’exercice relève plus d’une forme de compétition, que d’une véritable haine, Kendrick ne mâche pas pour autant ses mots. «Je vous aime mais j’essaie de vous tuer» 

Kendrick Lamar, roi de New York et fils spirituel de Tupac

Clasher est tout un art. Trouver la bonne formule, le bon mot, savoir piquer là où il faut. Un exercice que Kendrick va pleinement assumer dans un violent couplet.  Il faut dire que le rappeur va carrément faire une liste de tous les rappeurs concernés par ses attaques: « C’est pour J.Cole, Pusha T, Meek Mill, Asap Rocky,Drake, Big Sean (même celui qui l’invite…), Jay Electronica, Tyler the Creator. » En totale détente. « Vous feriez mieux de sauter en parachute depuis la fenêtre de vos jets privés, avec votre grand père bourré comme pilote qui essaie d’atterrir, avec ses mains pleines d’arthrite ». ou encore « Rien à foutre de tous vos clubs et de toutes vos photos, vos Instagram peuvent engloutir mes couilles » avant d’ajouter : « En général je suis pote avec mes collègues, mais c’est le Hip-Hop et ils devraient savoir l’heure qu’il est ».

L’arrogance du jeune rookie de Los Angeles va trouver son paroxysme lorsqu’il s’autoproclame « King of New York » et « fils spirituel de 2Pac ». Un titre légendaire que seul les plus grands ont eu l’audace de porter. (ndlr: Jay-Z, Notorious BIG ou Nas) D’autant plus, que ce couplet arrive à un moment où Kendrick n’est pas encore la superstar que l’on connait aujourd’hui. A l’époque, il faisait encore la première partie d’Eminem au Stade de France. Signé par Dr. Dre certes, mais encore une jeune pousse qui doit faire ses preuves.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Quand Asap Rocky qualifiait Kendrick de « fou », d’autres avaient décidé de lui répondre en musique comme B.O.B ou Joell Ortiz. Aucune ne fera autant de bruit que le couplet de K-Dot. 9 ans après, « Control » résonne toujours comme un véritable cri d’amour au hip-hop, au delà d’un véritable clash. Kendrick Lamar réagira en interview au sujet du couplet : « Honnêtement, je ne pensais pas qu’il y aurait autant de spéculations. Je voulais juste rapper, tous ceux qui me connaissent dans le milieu savent que je veux juste rapper.

« Control » reste à ce jour l’une des plus belles diss-tracks du rap américain. Elle traduit l’insolence d’un jeune rookie voulant s’installer sur le trône du hip-hop avec talent et audace. Une performance qu’il réussira quelques années après, avec la sortie de 2 projets considérés comme des vrais chefs d’œuvres de la musique. Son prix Pulitzer reçu pour son album « Damn » ne nous fera pas dire le contraire.

 »

Pour retrouver l’intégralité des traductions du morceau, ça se passe chez nos amis de Traduzic.

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