Musique
RK, Aaron C, Todd : on écoute quoi ce vendredi ?
L’industrie musicale retrouve son souffle après quelques mois compliqués. Ce vendredi, RK, Koba LaD, mais aussi nos découvertes Todd et Aaron C méritent le coup d’oeil.
Un vendredi chargé, où les écoutes s’accumulent, avec des projets surprises, des sorties attendues et des singles marquants, ça nous avait manqué. Pour marquer l’ouverture de ce mois de juillet, on a fait une petite sélection des projets et surtout, des découvertes à écouter. Et si on se faisait un point ?
RK – Neverland
Posé sur sa propre petite île dans les nuages, RK vient, à seulement 18 ans, de balancer son troisième album. Un début de carrière tonitruant, qu’il paraphe avec Neverland. Ce nouveau projet ambitieux met en scène l’univers énergique, nerveux et recherché du jeune artiste. Après avoir parlé de ses Rêves de gosse, RK gonfle le torse, le sac-à-dos rempli d’une expérience qui, malgré son jeune âge, devient sérieuse dans la scène rap, et publie un opus aux inspirations multiples. Le tout, avec des invités de grandes classes : Maes, SCH et Leto.
Koba LaD – « Laisse tomber »
Après RK, on reste dans la jeunesse avec le retour en force de Koba LaD. Le phénomène du 91 signe son retour avec le superbe clip de « Laisse tomber ». Ce morceau, qui évoque sa notoriété, les femmes et sa vie en cité, devrait marquer l’arrivée d’un nouvel album dans les prochains mois. Déjà clippé, le titre témoigne de l’oppression des médias et de la presse, ainsi que la nouvelle vie brusque du rappeur, qui garde sa tête auprès de ses proches.
Aaron C – « P.O.V. »
Voyage dans le sud de la France avec Aaron C. Cet artiste toulonnais, à la verve aussi douce que désinvolte, envoie son nouveau clip « P.O.V. ». Dans une atmosphère obscure, où seuls les lumières de quelques néons reflètent sur les images d’un clip esthétiquement épuré, Aaron C laisse couler son monde parsemé d’auto-tune et de road trip nocturnes entouré de figures féminines. Une fresque délicatement réussie et réalisée par COMM.
TODD – « Boy 2 »
Changement d’ambiance radicale avec Todd, et cette fois-ci, un voyage beaucoup plus ensoleillé en pleine journée. Le jeune artiste, déjà convaincant avec le premier volet de son « Boy », publié sur 1minute2rap avec près de 3,5 millions de vues, renvoie un deuxième service avec « Boy 2 ». Ce nouveau titre, clairement sculpté pour tourné à fond dans les voitures cet été, dévoile un délire énergique et entraînant, mêlant rap avec une ambiance délicieusement G-funk. On se surprend à bouger la tête après seulement quelques notes, pour accompagner le rappeur dans son monde fantasque et amusant.
Simony – « Full Faya »
Là, ça tape fort. Très fort. Après sa première fresque éparpillée en quatre volumes ultra-travaillés, Simony ouvre une nouvelle porte de sa discographie avec le très percutant « Full Faya ». À travers ce nouveau visuel aux multiples références, l’artiste se transforme tantôt en peintre, tantôt en serveur, ou tantôt en… plat. Le morceau se veut tout aussi fantaisiste : la prod vagabonde entre les rythmiques, et Simony glisse ses lignes jusqu’à un refrain catchy et percutant. Très puissant, ce single confirme les espoirs glissés dans les mains de Simony, qui s’est construit une solide fan-base à travers une esthétique réfléchie et intelligent.
ALP – JEFE
On reste dans la puissance, avec encore plus d’impact. On prend l’avion jusqu’au Val-de-Marne, le 94, où ALP publie sa mixtape JEFE. Percutant, à l’esthétique vocale singulière, l’artiste a dévoilé quinze morceaux dans un projet compact et complet. Laissant traîner sa trap explosive, ALP s’entoure de son réseau virevoltant (Niro, Vegedream, Igor LDT et Bosh) pour nourrir une mixtape clinquante. Et que dire « Plavon » où le rappeur s’entoure de Stavo de 13 Block pour un clip en noir et blanc hyper-travaillé qui agrémente l’univers déjà très fourni de JEFE. À écouter. Et apprécier.
Lous and the Yakuza – « Bon Acteur »
Les qualificatifs viennent à manquer pour définir l’envoûtante Lous and the Yakuza. Avec « Bon Acteur », l’artiste belge a fait un tour sur Colors, plongeant dans une éblouissante esthétique violette. Fidèle à un univers qu’elle ficelle pièce par pièce, Lous se découvre autour d’une rythmique très prononcée, surplombée par sa voix mélodieuse et son flow millimétré. Charismatique, l’artiste révèle un monde d’une beauté infinie qui mérite ô combien d’être développé au coeur d’un premier projet.