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Savage Toddy : «Je sais que je peux tout faire, et ça peut être un gros problème»

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Savage Toddy a dévoilé sa première mixtape Toddy1kenobi le 26 mars prochain. On est allé à sa rencontre décrypter son univers.

C’est une tête audacieuse de la scène rap française. Entre trap, dirty south et mélodie chantées, Savage Toddy a de quoi plaire. Le jeune artiste du 91 a publié ce vendredi 26 mars son premier projet Toddy1Kenobi. Bourré de références, et toujours accompagné de son frère Luv Resval et de son acolyte Alkpote, il se dévoile avec un projet ouvert et une assurance séduisante. Il nous a raconté son univers, son parcours et son ambition. Le tout, dans une atmosphère bien singulière.

Ta mixtape Toddy1kenobi sort le 26 mars prochain, comment tu te sens ?

Je suis serein, je sais que je ne vais pas exploser les charts donc je ne me prends pas la tête. Ce projet c’est ma carte d’identité, chaque morceau est une capsule de ce que je suis capable de faire, même si ça ne ressemblera pas toujours à ça. Selon les tracks qui auront de bons retours, je verrais comment m’orienter.

Quand est-ce que le rap est entré dans ta vie ? 

C’est Trill Sammy, un rappeur de Huston qui m’a vraiment donné envie de rapper. À la base je m’intéressais au rap français mais je n’avais pas spécialement envie de m’y mettre parce que je ne me reconnaissais pas dans leur image. Quand j’étais plus jeune, ceux qui étaient au-devant de la scène c’était plutôt du old school notamment avec 1995. Même si j’aimais bien, je ne me voyais pas vraiment dans ce rap.

Puis, j’ai découvert le rap américain. Je n’ai pas vraiment grandi dans une environnement musical, même si certaines personne en faisait a côté de moi. Mon frère, Luv Resval, à commencé avant moi par exemple. Par contre, j’ai toujours écouté de la musique, surtout avec mon père. Au bout d’un moment je m’y suis essayé avec un pote. Un micro, un logiciel et un autotune craqué, voilà comment ça à commencé. Je m’ennuyais à la base.

Qu’est ce qui t’attire tant dans la culture rap aux Etats-Unis ?

Ce qui me plait chez eux c’est les instrus et leur façon d’utiliser l’autotune. En France, certains rappeurs ont tendance à se rapprocher de la variété, surtout dans les textes. De mon côté, tu trouveras plus de pertinence dans les flows que dans les paroles, c’est ça qui caractérise ma musique. Un peu comme aux Etats-Unis, même s’il y a beaucoup de lyricistes. Au final, ce sont plus des prouesses techniques qu’autre chose, et c’est ça que j’aime. Tout ce qui vasavec leur musique, le lifestyle quoi.

Dans tes derniers freestyles, on sent une énergie particulière qui s’en dégage. Dans le rap, t’es déterminé à réussir ou tu veux juste te faire plaisir ?

Je suis déterminé. Je ne rappe pas pour rigoler, je rappe pour devenir le plus riche. En vérité, si je voulais rapper sans faire d’argent je rapperais juste dans ma chambre.

Comment tu décrirais ton univers avec tes mots ?

Je suis à la fois dans la trap hardcore, la dirty south et les mélodies chantées. J’essaye de créer mon univers petit à petit, je ne me suis pas encore trouvé exactement, bientôt les gens comprendront. La musique c’est un tout, de l’image à la note de musique. Il faut que tout marche ensemble, comme un produit et son packaging. Ma musique elle, c’est un produit en devenir.

Qui a le meilleure produit selon toi ?

Future. J’aime trop, que ce soit dans la musicalité ou dans l’image qu’il dégage. C’est certainement ma plus grosse référence. Il est le plus ancien du game pourtant il est toujours dans le mood des jeunes. C’est compliqué à cet âge d’être toujours tendance, pour lui ça à l’air simple. J’adorerais collaborer avec Future.

Et en France, il y a un artiste avec qui tu aimerais collaborer ?

Non pas vraiment, je suis assez sectaire. Je voulais faire un feat avec mon frère Luv Resval et Alkpote, c’est fait donc je suis content.

On ressent beaucoup de spontanéité à travers ta musique, ça fait partie de ton processus d’écriture ?

J’écris n’importe quand et n’importe où. Si la prod me parle, ça vient tout seul. À l’école j’ai toujours excellé en français. Que ce soit pour écrire des conneries, des sons ou des poèmes, on a toujours aimé écrire avec mon frère. Donc je n’ai pas vraiment de difficulté à le faire. Maintenant, je cherche à devenir de plus en plus pertinent dans mes textes, amener un vrai sens, c’est sur ça que j’essaye de travailler.

Ta mixtape se baptise Toddy1kenobi. T’es un grand fan de Star Wars ou c’est juste pour le jeux de mots ?

Ouais, j’aime trop. Je ne suis pas un énorme fan, j’ai adoré c’est vrai mais je ne me lève pas le matin en pensant à Star Wars comme certains fans. C’est surtout pour donner de la couleur à mon univers, que les gens puisse imaginer un Jedi en écoutant le projet.

Récemment, tu as sortis le morceau « Papillon » en featuring avec Alkpote, comment s’est faite cette collaboration ?

A la base j’avais fait le track tout seul et j’avais repris un flow d’Alkpote dessus pour le shot-out. Ensuite j’ai envoyé à Cokein mon manager, qui est aussi le manager de Luv et Alk’, pour qu’il lui fasse écouter. Il a apprécié et voilà. Mais en vérité, ce n’est pas la première ni la dernière collaboration que j’ai avec lui.

Sans parler de chiffre de vente, c’est quoi tes attentes pour cette mixtape ? Ton objectif personnel ?

Réduire mon champ d’action et identifier ce que les gens qui me soutiennent veulent. Il faut qu’ils puissent manger ce qu’ils souhaitent et que je sois capable de leur donner. Je sais que je peux tout faire, et ça peut être un gros problème. Parfois vaut mieux être niché pour toucher un peu moins de monde mais les fidéliser, plutôt que de toucher beaucoup de monde qui n’écouteront pas tout.

Ta mixtape en 3 mots ?

Variée, rare et émotionnelle. J’ai vraiment essayé de faire quelque chose qui m’est propre et qu’on entend nul part ailleurs, de créer quelque chose de nouveau dans le rap français.

Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Que la force soit avec moi et que les deniers remplissent mon panier.

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