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Il y a trois ans, Damso a dévoilé son deuxième album Ipséité. A l’occasion de ce troisième anniversaire, nous avons dépoussiéré certaines précieuses archives disponibles sur Genius. Il y a trois ans, Damso a dévoilé son deuxième album Ipséité. A l’occasion de ce troisième anniversaire, nous avons dépoussiéré certaines précieuses archives disponibles sur Genius.

Musique

Six punchlines d’Ipséité expliquées par Damso

Crédit @_guillaumedurant

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Il y a trois ans, Damso dévoilait son deuxième album Ipséité. À l’occasion de ce troisième anniversaire, nous avons dépoussiéré certaines précieuses archives disponibles sur Genius.

En 2017, Damso levait le voile sur un projet à l’esthétique précise et travaillée, emprunt à de nombreuses analyses critiques. Si, pour certains, Ipséité manquait un brin d’audace, pour beaucoup, l’album a immédiatement été adopté et relayé depuis au rang de classique. Au sein du célèbre site Genius, Damso a lui-même fait un travail d’auto-analyse sur certaines de ses punchlines extraites d’Ipséité. Mettant en lumière certains aspects de ses textes restés dans l’ombre, ou, analysant quelques lignes afin d’en expliciter le sens, Damso a pris le temps de décrypter ses maux à travers ses mots.

Damso : «Il  y a une partie de moi-même qui ne veut pas assumer ce que je suis»

«Damso, dis-moi kietu, dis-moi kietu (dis-moi, dis-moi)
Dis-moi kietu, dis-moi kietu»

Dans « Kietu », Damso évoque, de manière introspective, sa personnalité controversée et incomprise, y compris par lui-même. « Qui es-tu » est une question, visiblement existentielle, auquel l’artiste ne sait pas répondre. «En plus des gens en général qui me posent cette question, il y a une partie de moi-même qui ne veut pas assumer ce que je suis, qui ne veut pas assumer mes actes, qui ne veut pas assumer ce que je pense, ce que je dis», explique-t-il. Il confie également que son personnage artistique lui sert d’exutoire. «Damso n’est que ma partie la plus libre, c’est celle que j’exprime sans tabou, je peux dire n’importe quoi dans mes sons.» Grâce à la musique, Damso est libre d’être qui il souhaite, s’exprimant ainsi plus librement.

«Dis-moi c’que t’as contre les filles
Dis-moi si c’était vrai pour Amnésie»

Une liberté d’expression qui a pu lui desservir. Ainsi, Damso est également revenu sur sa rapide référence à « Amnésie » qu’il tient dans « Kietu ». «J’ai compris qu’artistiquement parlant les gens n’étaient pas prêts. C’est bizarre, ils n’arrivent tellement pas à dissocier l’artiste et la vie réelle. Je fais un son, c’est juste un son», commente-t-il à propos de son titre dévoilé dans Batterie faible. Visiblement, « Amnésie » est arrivé trop tôt, et, le public n’ayant pas encore cerné du rappeur, aurait manqué d’ouverture pour capter son univers. De fait, souhaitant préserver son intimité il ne comprend pas que certains essaient de «le connaître à travers un son».

Déboires et désillusions au sein de « Dieu ne ment jamais »

«Le diable se cache derrière l’artistique, pour milieu d’la musique, j’étais pas prêt»

La religion est une thématique très présente dans la discographie de Damso. Au sein de « Dieu ne ment jamais », Damso assimile le monde artistique et l’univers musical au diable. «Dans ce milieu tu as tout ce qui est drogue, biatches etc. Tout ce qui est pêché en fait. À côté de ça, il y a l’ésotérisme, de très sombres croyances», développe-t-il. Avant d’ajouter : «Puis il y a beaucoup de jalousie et on essaie aussi de te duper, de te faire signer ceci, cela.» Puis de conclure : «Je pense que dans l’artistique il y a le Diable en personne.» Une sombre analyse, à la fois percutante et visiblement décevante.

«Je tire et je fume, j’m’en vais sur la Lune, loin des perquis’ à Argenteuil»

D’autre part, le Belge évoque l’oppression dont sont victimes certaines personnes en raison de la religion, en particulier à l’époque de la création d’Ipséité. «Loin des perquis’ à Argenteuil» signifiait «loin de cette politique de la peur qui planait pendant la menace terroriste de 2015 à 2016. La police perquisitionnait dans la haine, c’était dégueulasse», juge Damso. À cette époque, la France faisait face à de terribles attentats terroristes ayant retourné l’opinion publique. Certains cédant à la haine, beaucoup d’amalgames ont été véhiculés et la violence a souvent pris le pas sur le bon sens, chose que l’artiste déplore amèrement.

Damso : «Mosaïque solitaire exprime la solitude au milieu de plein de gens»

«Batterie Faible m’a fait perdre beaucoup d’amis»

Dans une esthétique musicale très particulière, « Mosaïque solitaire » évoque le sentiment de solitude ressenti par l’artiste. «Une mosaïque c’est plein d’éléments mais la solitude c’est finalement l’absence d’autres éléments. Comme le disque rouge sur le drapeau du Japon qui finalement est au centre mais est seul.» Scindé en plusieurs parties, le morceau traite notamment de son succès et de la manière dont il a été perçu. «Des gens m’ont tourné le dos. J’ai vécu des trahisons par ci, par là, du manque de reconnaissance», évoque-t-il.

Lumière sur « #QuedusaalVie »

«La bourgeoisie, j’y ai goûté, 7 000 euros maman touchait
La pauvreté, j’y ai goûté, 700 euros maman touchait»

Dans ce titre, à nouveau très introspectif, Damso évoque notamment son enfance et ses galères. Si, au regard de ses explications antérieures, il semble très désireux de préserver son intimité, pour « #QuedusaalVie », il se confie à cœur ouvert. «Ma mère était sociologue, elle touchait très bien puis elle a perdu son boulot quand son entreprise a fait faillite. L’État n’a pas forcément bien fait les choses puisque normalement tu dois toucher une certaine somme quand tu viens de toucher énormément», confie-t-il. Une rancoeur complexe et quantifiée : la déchéance sociale de sa mère ayant permis à Damso d’effleurer les deux facettes de l’argent.

Dans le reste de l’actualité : Le génie incompris de JeanJass en cinq punchlines

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