Interviews
Slimka et le retour des concerts : «Remettre les pieds sur scène, c’est waw»
Slimka a retrouvé la scène cet été dans une ambiance dantesque après plus d’un an de pause. On s’y est rendu, et on a pu en discuter avec lui.
Cet été, on s’est rendu en Suisse pour le premier concert de Slimka après une année entière de pause, due au coronavirus. Son retour sur scène s’est déroulé à Estavayer-le-lac au festival Estivale Open Air. En collaboration avec Tataki, cette soirée Warm Up était une édition spéciale. A l’origine, le festival compte plus de 8.000 participants. Mais avec les restrictions sanitaires, l’équipe de l’Estivale Open Air a dû se réduire à 1.500 festivaliers.
Les pieds -presque- dans l’eau, et la vue sur le Lac Léman, on a pu assister aux concerts d’artistes mythiques de la Suisse. Sur la line-up : les brillants Xtrm Boyz. Un ancien trio qui regroupait Slimka, Makala, et Di-Meh -qui n’a malheureusement pas pu venir car positif au Covid-19-. Unis à nouveau, ces rappeurs originaires de la Suisse ont fait un retour digne des plus grands.
Voir cette publication sur Instagram
Slimka : «J’suis stressé, mais positivement»
On a pu parler avec Slimka de l’impatience qu’il avait de revoir son public. «J’suis stressé, mais positivement, dans le sens où ça fait plaisir d’être de retour», dit-il. Pour l’artiste genevois, pas d’angoisse, juste de l’exaltation, et du bonheur pur. «Remettre les pieds sur scène, c’est waw», continue-t-il. Alors que son confrère Di-Meh a manqué à l’appel, il lui fait tout de même un petit clin d’oeil.
«Ça allait être sale, ça allait être énorme, imagine le rappeur suisse. De toute façon, on est toujours connecté. On est ensemble», sourit-il. Après avoir fait des tournées ensemble pendant deux ans et demi-trois ans, les trois artistes poursuivent leurs carrières chacun de leur côté. Mais pour Slimka : «Chacun fait ses bails, mais on se sait».
Comme chaque chanteur qui se respecte, le rappeur de 27 ans n’oublie pas ceux avec qui il a pu évoluer : «Pour l’instant, j’ai plus dormi avec Di-Meh qu’avec ma meuf», rit-il ironiquement. Alors qu’il performait pour la première fois son premier album Tunnel Vision, le rappeur est resté entouré de ses meilleurs acolytes. Parmi son comité réduit : Makala, DeWolph, ou encore le gérant du label suisse Colors Records, qui a propulsé ces artistes : Thibaut Eigenmann.
Voir cette publication sur Instagram
Slimka : «J’ai rien à perdre»
Manageur et producteur du studio, Thibaut a cru en Slimka et sa vibe artistique, et l’a suivi dans sa folie créative dans la création de son premier album. « C’est que la mif », dit le rappeur genevois. «Moi je sors un album, je le fais avec la famille, c’est important pour moi». Et en effet, sur son premier projet, on retrouve ceux qui l’accompagnent depuis le début : Makala, Di-Meh, ou encore Varnish La Piscine.
«Ça fait sept ans que je fais de la musique, et j’ai pas envie de tourner en rond», explique-t-il. Même s’il reconnait la chance qu’il a de faire des concerts, le jeune rappeur sait qu’il faut aller plus loin : «Il faut que je pousse mon délire au maximum, comme Laylow, qui est un très bon exemple», pense Slimka.
«Moi, je kiffe l’art, je kiffe tout. Et je kiffe expérimenter des choses, aller dans des délires. J’ai de la chance parce que je peux me le permettre», poursuit-il. Pour l’artiste suisse, une phrase résonne en lui comme une dose de motivation constante : «J‘ai rien à perdre», et ça s’est ressenti durant son concert.
Déchaîné sur scène, le rappeur a donné une performance époustouflante, qui aura marqué l’histoire de son premier album. Alors qu’il prépare doucement -mais sûrement- une tournée, le rappeur sera prochainement à Genève pour marquer à nouveau son retour sur scène. «C’est sûr que je vais faire une tournée, mais je suis pas pressé», dit Slimka. «Je suis rapide, mais je suis pas pressé», sourit-il.
L’artiste suisse rappelle aussi qu’une tournée, ça se prépare, et qu’il voudrait «un peu se remettre au sport avant». Pour lui, c’est important de faire les choses correctement, et de ne jamais se presser. Entre nouveaux projets et nouveaux concerts, Slimka ne voit pas sa propulsion comme «un nouveau départ, mais plutôt comme la continuité de mon développement».
Toujours sur Slimka et son premier album : Slimka: «Ma musique doit aller plus loin, il faut qu’elle voyage».