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Musique

Comprendre la controverse du freestyle drill de Soso Maness

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Soso Maness explique pourquoi il a quitté Twitter depuis plus d'un an
© Discipline studio

À son tour, Soso Maness s’est essayé à la drill dans un court freestyle publié sur son compte Instagram. Critiqué, l’artiste a été contraint de se justifier. 

La drill est sur toutes les lèvres, sur toutes les instrus, dans tous les studios. Phénomène rap du moment, elle interpelle les rappeurs un à un, qui se risque sur ce terrain nouveau, entrecoupé de folles caisses claires. Soso Maness, en a, à son tour, fait l’expérience, ce week-end, alors qu’il a dévoilé un freestyle en studio, dans lequel il s’essaye à ce type de production. Plutôt encourageantes, les premières secondes dévoilées par Soso Maness ont provoqué différentes critiques, qui se régularisent au rythme des divers essais d’artistes. Parlons-en.

Soso Maness et la drill, donc. On le voit dans un studio lumineux, seulement une vingtaine de secondes, faire rebondir sa voix saupoudrée de l’accent marseillais sur une lourde production. Pas le meilleur extrait drill de France, certes, mais très loin d’être le pire non plus. La tentative de l’auteur de Mistral s’inscrit dans une démarche purement artistique, celle de se plier aux tendances  du moment, à prendre un virage déjà accroché par de nombreux artistes dans l’hexagone. Comme une manière, tout simplement, d’être dans le coup, avec pertinence. Et surtout, sans se prendre la tête en studio.

Soso Maness : «Personne peut me dire à moi si je suis légitime ou pas à faire de la drill»

Deux critiques se posent, et deviennent même récurrentes au rythme des différents freestyles. D’abord, une niche présumée avant-gardiste, qui refuse que la drill s’étende et ne devienne un phénomène mainstream. Dans les commentaires, la plupart des critiques cite d’autres drillers, comme pour décrédibiliser l’extrait de Soso Maness. Pour autant, si on relève quelques précurseurs doués en France, de Gazo à 1pliké en passant par Freeze Corleone et Lyonzon, il était inévitable que le phénomène s’accroît jusqu’à d’autres sphères. On ne semble même qu’à l’embranchement d’un nouveau genre, qui trouvera nécessairement ses tentatives bancales comme ses pionniers.

La seconde critique a poussé Soso Maness à réagir, puisqu’elle porte sur la légitimité de l’artiste. En outre, plus qu’un style musical, la drill se compose de tout un univers lugubre et également de caractéristiques fortes chez ses interprètes, qui s’en servaient d’ailleurs pour promouvoir leurs gangs en Grande-Bretagne. Étiquetté comme l’auteur du « Zumba Cafew », Soso Maness a écopé de quelques basses critiques. «Personne peut me dire à moi si je suis légitime ou pas à faire de la drill, vous êtes des fous», s’est plaint Soso Maness, en louant un délire en studio.

Il reprend : «J’ai toujours été un homme, j’ai jamais balancé, j’ai toujours été loyal dans ma vie, donc à partir de là, Zumba Cafew, drill ou tektonik, celui qui n’est pas content, c’est pareil». L’épisode du Marseillais se conclut ainsi, mais nul doute qu’il est loin d’être le dernier.

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