Musique
Six punchlines de « Destin » signées Ninho, le kickeur en Or
À l’occasion de l’anniversaire de Ninho, couvert d’Or avec son album, il est grand temps de revenir sur quelques punchlines saillantes de Destin.
« Qu’on le couvre d’or ». Tels fût les mots du SNEP une semaine après la sortie du deuxième album studio du rappeur. En une semaine, Destin a eu le temps de battre des records. Le projet de Ninho, numéro un des ventes iTunes depuis quelques jours, a notamment fait craquer Deezer en devenant l’album le plus streamé de la plateforme en moins de 24 heures. Alors, pour fêter les 23 ans du rappeur qui compte déjà plus de featurings que de bougies à souffler, voilà une liste non exhaustive de nos punchlines favorites de Destin.
Le savoir est une arme et j’avais des munitions plein la tête
Et si t’es prêt à gagner, c’est que t’es prêt à perdre (« Goutte d’eau »)
La plus imagée. L’esprit de Ninho est comme un Tokarev, chargé, et prêt à faire feu, quoi qu’il lui en coûte.
Papa ne sait pas ce qui se passe dehors, il n’y voit que du feu, il n’y voit que de l’or (« Zéro paluche »)
La plus opaque. Le père du rappeur, comme nombre d’autres parents, est aveugle face aux réelles problématiques et afflictions qui rythment la vie de leurs enfants. Seul importe la réussite financière dans un monde pourtant à feu et à sang.
Élève dissipé d’après les dires du prof’
Cinq ans plus tard, son fils me demandera une to-ph'(« La vie qu’on mène »)
La plus école de la vie. En rupture avec le système scolaire et ses représentants comme bon nombre d’enfants exclus socio-économiquement, le rappeur tient sa revanche face à ceux qui ne croyaient pas en lui.
Ça sonne quand on passe au portique
Vu, qu’on s’est fait des couilles en or (« Tokarev »)
La plus détestée des contrôleurs de sécurité aéroportuaire. Avec le succès vient la fortune, transformant Ninho en Roi Midas du rap-jeu.
Une écriture remplie de haine, la cabeza remplie de rêves
J’me suis acheté un tokarev, pour mieux préparer la trêve (« Tokarev »)
La plus broliquée. La colère ressentie dans l’écriture du rappeur prendrait racine dans ses rêves brisés. Des rêves brisés par une vie emplie de brutalité, où seuls les métaux semblent avoir le dernier mot (comme chez son homologue SCH).
Beaucoup de rrain-té, très peu de joueurs de foot, beaucoup de fauteurs de trouble (« L’ancien »)
La moins Zinédine. Les terrains de beuh ont remplacé les terrains de jeux.
Bonus double sens :
J’suis dans les annales, dans tous les palais.