Star Wars accusé de ne pas toujours avoir soutenu l’acteur John Boyega

Star Wars a soutenu John Boyega après son discours contre le racisme, mais force est de constater que la franchise n’a pas toujours été derrière son acteur.

John Boyega, connu pour jouer le rôle de Finn dans les derniers volets de Star Wars, fait parler de lui depuis qu’il a réalisé un discours très émouvant lors d’une marche à Londres, en soutien à George Floyd et au Black Lives Matter. La vidéo de son discours a très vite pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, et la franchise Star Wars a décidé de lui apporter son soutien en publiant sur les réseaux sociaux des communiqués pour relayer son discours. 

Sous la publication Twitter de la saga, un internaute a mis en cause la sincérité de cette publication. En effet, l’utilisateur a décidé d’énoncer un thread «sur le nombre de fois où Lucasfilm n’a pas soutenu John Boyega». L’occasion de s’intéresser à ces arguments qui décrédibilisent quelque peu la position de Star Wars.

Et aussi, Le discours inspirant du héros de Star Wars John Boyega à Londres

A Thread of how many times Lucasfilm hasn’t stood with John Boyega, feel free to add if I miss anything

The Chinese Poster which reduced Boyega’s Finn: pic.twitter.com/UXj0XWmacv

— The Mandalorian Wolf (@themandowolf) June 3, 2020

Star Wars minimise son acteur sur ses affiches

Ce thread accuse directement la franchise d’avoir cédé à une partie de l’opinion publique raciste afin de ne pas la blesser. À l’époque de la promotion de Star Wars : le retour de la Force, le hashtag #BoycottEpisodeVII avait germé. L’objectif de ce hashtag ? Critiquer ouvertement la large place accordée au personnage de Finn au vue des premiers extraits du film. Et pour quelle raison ? Sa couleur de peau.

Star Wars est accusé d’avoir cédé à ce racisme en jouant la carte de la minimisation. Le thread prend, parmi tant d’autres, l’exemple de la comparaison de l’affiche américaine et l’affiche chinoise pour illustrer son propos. Il n’y a qu’une différence, et elle est flagrante : John Boyega est bien plus petit sur l’affiche chinoise. Un autre exemple ? Pour la première affiche du huitième opus Star Wars : Le dernier jedi, John Boyega est tout simplement absent alors que Finn reste un personnage essentiel dans la narration. Un personnage qui devient étrangement moins essentiel que dans le septième opus.

The first teaser poster of TLJ was sure to remind people that they wouldn’t have to worry about if Finn would have a big role in TLJ. They made sure to make the cover nice and whites only. pic.twitter.com/9R9EwuU5mZ

— The Mandalorian Wolf (@themandowolf) June 3, 2020

Un processus d’effacement dans la trame de l’histoire

En s’intéressant à la place de chaque personnage dans les films, l’évolution de celle de Finn est assez parlante. Sur le 7ème opus de Star Wars, John Boyega était visible à l’écran durant 31 minutes et 45 secondes. Puis, chute stratosphérique durant le film prochain où l’acteur n’est plus visible que durant 17 minutes et 30 secondes. Comment l’expliquer ? Est-ce une mesure au service de la narration, parce que les scénaristes ont jugé que le personnage de Finn perdait en intérêt au fil du récit ? Ou y’a-t-il une raison plus officieuse ?

Even though John was the male lead and co-protagonist of the trilogy, after TFA each film following episode VII saw a decrease of his screen time and a more and more scenes of his ending up on the cutting room floor with no explanation as to why but… insert You know why.gif pic.twitter.com/ruEnOwnMd4

— The Mandalorian Wolf (@themandowolf) June 3, 2020

Le thread met également l’accent sur le fait que, sur le trailer officiel du huitième film, John Boyega soit le seul personnage principal à n’apparaître qu’à une seule reprise. Étonnant pour un personnage « principal », puisqu’il est impossible de nier objectivement que Finn n’est pas l’un des protagonistes de la dernière trilogie de Star Wars. Et des situations similaires à celles-ci, le thread de The Mandalorian Wolf  en retrace encore de nombreuses. Star Wars est au final implicitement accusé de jouer la carte de l’opportunisme dans cette période où le monde actuel condamne le racisme d’une seule et même voix.

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