Musique
« Imany » de Dinos a 4 ans : 5 morceaux trop vite oubliés
Imany, le premier album studio de Dinos, est sorti il y a tout juste quatre ans. Retour sur cinq morceaux trop vite oubliés.
Certifié disque d’or, Imany est la première oeuvre d’art de Dinos, celle qui nous a plongé dans son univers stratosphérique. Le rappeur devient poète en nous présentant des refrains mélodiques et déterminants pour sa carrière. Sur « Helsinki », le morceau phare de l’album, il se montre à cœur ouvert. Suivent « Les pleurs du mal », « Flashé » ou encore « Spleen », pour citer les plus célèbres. Mais au sein du roman, des lignes sont trop vite oubliés. Retour ainsi sur cinq sons d’Imany qui méritent plus de reconnaissance.
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« Presque célèbre »
Sur une mélodie de piano, Dinos délivre l’outro de l’album, « Presque célèbre ». Une atmosphère puissante, sombre, où le rappeur à la voix déformée se livre : il n’a «pas toute la vie» pour devenir célèbre et gagner de l’argent. Et cette célébrité, il la veut maintenant : «J’ai plus l’temps d’attendre j’le veux tout de suite». Si ce morceau est iconique, c’est parce qu’Imany propulse le rappeur devant un nouveau public, malgré son peu de succès commercial. «J’rassure ma banquière en disant que j’suis / Presque, presque, presque célèbre». Désormais disque de platine pour Stamina, Memento, on peut dire qu’il a atteint son objectif. À la fin du morceau, Dinos récite un passage de la Bible, faisant référence à la sortie longtemps reportée de l’album.
« Havana&Malibu »
Comme indiqué dans le titre, le morceau est à écouter sur la plage, au soleil, en sirotant un cocktail. »Havana&Malibu » est une chanson pop, où Dinos chante son envie de voyager avec l’élue de son cœur : «Si j’avais plus d’euros / J’t’offrirais plus que des roses / Si j’avais plus d’euros / On irait vivre loin des autres». Pour l’instant, le rappeur ne peut que rêver. La phrase «On s’rappelle des découverts, de l’époque où on s’aimait autour d’un plat d’pâtes» rappelle celle qu’il écrira plus tard pour « Cœurjacking« : «On était miséreux, mais on était plus heureux».
« Bloody Mary »
Si la prod de « Bloody Mary » n’a pas forcément bien vieilli, Dinos et Youssoupha la découpent avec agressivité. Le featuring sort complètement de la direction artistique de l’album, comme une crise de colère de la part de Dinos. Dès la première punchline, celui-ci l’annonce :«Hé yo, ce soir j’suis pas du tout Imany». Imany ou non, « Bloody Mary » est resté un banger : «J’suis de droite que pour le fric mais j’suis de gauche lyricalement».
« Magenta »
Avec une prod planante, « Magenta » est un morceau très mélodique. Le refrain est son point déterminant, où Dinos semble nostalgique. Les thèmes sont similaires au reste de l’album : l’amour, l’argent… L’ambiance est précurseur de Taciturne, la vibe est romantique, tous les ingrédients sont là pour un morceau hivernal à écouter quand ton ex te manque: «Maintenant, j’me tourne vers toi afin d’exaucer mes vœux / Car, quand le ciel est noir, les étoiles sont dans tes yeux».
« Rue sans nom »
Sans doute le morceau le plus sous-côté d’Imany. Les paroles sont très sombres – «J’pourrais tomber d’une falaise ou même me noyer / Et personne m’aidera» – contrastant avec la prod rythmée aux sonorités sud-américaines. Dinos dévoile sa peur de donner de l’amour aux personnes qui ne lui rendront pas: «J’pourrais tout faire pour toi / Marcher dans l’froid pour toi / Mais pourrais-tu te sacrifier pour moi ?».
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