Musique
Booba explique les secrets de sa longévité : «L’adaptation c’est la survie»
Du haut de ses 20 ans de carrière, Booba a traversé les générations en cumulant les succès. La clé : une adaptation obligatoire.
En mars 2020, Booba a publié son dixième ULTRA, certifié quelques mois plus tard disque de platine. Un nouveau succès commercial, qui témoigne de la longévité du rappeur, qui a parcouru deux décennies en haut de l’affiche. Le secret : le renouvellement, digérer les tendances et proposer de nouvelles choses. «C’est comme une marque de vêtements. Si tu es Louis Vuitton ou si tu es Balmain, tu ne peux pas toujours sortir le même tee-shirt», juge-t-il en interview auprès de Tarmac.
Booba : «Ce n’est pas quelque chose de scolaire»
Il ajoute également que l’adaptation ne doit pas être forcée. «Faut savoir se renouveler, mais ce n’est pas quelque chose de scolaire, c’est au feeling, décrit-il. Même quand tu te renouvelles, tu ne le sais pas vraiment, et tu ne sais pas si ça va marcher. L’adaptation c’est la survie». Une survie parfois risquée, en surfant sur des hypes éphémères, ou en se risquant à des nouveautés qui crispent le public, comme l’auto-tune, dont Booba a sèchement fait les frais avec 0.9.
Le vecteur le plus important, selon Booba, qui est revenu sur la disparition d’OKLM, reste le travail, et c’est le conseil qu’il donne à ses protégés du 92i. «Il faut devenir CR7, sourit-il. Oublier tout ce qui est médias, etc.. Travail, travail, travail. Fais en sorte d’être le plus fort. Comme à la boxe : même si tu n’as pas le bon management, mais que tu fais sensation à chaque fois, que tu mets les mecs K.O. au premier round, un jour où l’autre, ils seront obligés de suivre». Aussi : Booba sur les jeunes rappeurs qui « pètent les plombs » : «Il ne faut même pas leur en vouloir».