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Musique

Bientôt, un album «tous les trois ou quatre ans ne suffira plus»

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kendrick lamar streaming
© Reebok

Le PDG de Spotify, Daniel Ek, s’est confié sur les derniers mois de son entreprise, en s’intéressant également aux perspectives d’avenir de l’industrie musicale. 

Si jamais vous vous inquiétez : Spotify va bien. La société va même très bien, puis qu’elle affiche un bilan positif lors du deuxième trimestre, malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Dévoilant son bilan économique, l’entreprise a enregistré 1,89 milliards de dollars entre avril et juin, soit 13% de plus qu’à la même période en 2019. C’est donc plutôt serein que Daniel Ek, emblématique patron de la firme, a livré quelques mots au site Music Ally dans lequel il donne ses propres perspectives sur l’industrie musicale.

S’inquiétant tout de même pour les artistes, privés de concerts, Daniel Ek propose une solution : la productivité. «Certains artistes qui ont bien réussi dans le passé pourraient ne pas réussir dans ce paysage futur, où vous ne pourrez pas enregistrer de la musique une fois tous les trois ou quatre ans et penser que cela suffira», souffle le PDG. Il suggère que les contraintes actuelles obligent à «créer un engagement continu avec leurs fans. Il s’agit de mettre en scène leur oeuvre, raconter l’histoire autour d’un album, et maintenir un dialogue».

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Selon le PDG de Spotify, «le cercle s’agrandit»

Plus pessimiste, il constate que la conjecture artistique s’est modifiée, et que les artistes vont devoir s’y plier. «J’ai le sentiment que ceux qui ne réussissent pas bien dans le streaming sont surtout des gens qui veulent sortir de la musique comme elle l’était auparavant». C’est-à-dire, avec des rythmes de sorties moins réguliers. La clé de la recette de l’industrie musicale moderne réside certainement dans la productivité et la manière d’occuper la scène avec une certaine omniprésence pour entretenir sa réussite et également entrer définitivement son visage dans la tête des fans.

Évidemment, dans le rap français, quelques contre-exemples tendent à bousculer cette hypothèse, par l’intermédiaire de Damso, PNL et Nekfeu. Mais derrière ces artistes à la popularité telle qu’elle leur confère un pouvoir inédit, se dresse un vaste champ d’artistes en attente de leur part du gâteau. «Il est intéressant de constater que le cercle s’agrandit et que de plus en plus de gens peuvent y participer. Nous avons tendance à nous concentrer sur un ensemble très limité d’artistes, mais aujourd’hui, sur notre marché, il y a littéralement des millions et des millions d’artistes», conclut Daniel Ek.

Dans le reste de l’actualité, c’est donc Jay-Z qui a écrit “Still D.R.E.” dans son intégralité

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