Musique
Cinq anecdotes fascinantes sur « To Pimp a Butterfly », le troisième chef d’oeuvre de Kendrick Lamar
Le mythique album de Kendrick Lamar To Pimp a Butterfly fête aujourd’hui ses 3 ans. L’occasion pour nous de vous rappeler quelques faits que vous avez peut-être oublié à propos de cette oeuvre.
1.To pimp a butterfly est d’après Kendrick lui-même son meilleur album
Invité dans le Touré Show il y a quelques semaines, Kendrick Lamar s’est vu demander quel était d’après lui son meilleur album. Après avoir gardé Good Kid, M.A.A.D. City (2012), To Pimp a Butterfly (2015) et DAMN. (2017) dans sa short list, il a finalement tranché en faveur de TPAB, entre autre par rapport au message social qu’il a su faire passer.
2. Il s’est entouré de musiciens et de producteurs de renom pour cet album
La liste des producteurs, des auteurs et des différents intervenants sur cet album est longue comme le bras. Sans tenter d’être exhaustifs, on notera la présence à la production de Flying Lotus, Thundercat, Sounwave, Pharell Williams, Knxwledge et bien sûr de Dr Dre. Du côté des musiciens également les crédits font envie : Robert Glasper (piano et claviers), Terrace Martin (cuivres, claviers, arrangement) ou encore Robert Sput Searight (batterie et claviers) pour n’en citer que quelques uns.
3. Le clip de “King Kunta » a aidé à apaiser les violences entre les gangs à Compton
En rencontrant des personnes de l’entourage de Kendrick Lamar dont l’un de ses premiers mentors Show Gudda, le magazine Society a révélé un détail intéressant à propos du clip de la chanson “King Kunta ». En effet, en faisant collaborer deux gangs ennemis de Compton, les Bloods et les Crips, il a permis de pérenniser la situation et d’apaiser un peu les violences consécutives de cette guerre des gangs.
4. Le morceau “Alright” est devenu l’un des hymnes du mouvement #blacklivesmatter malgré la critique des activistes
A l’occasion d’un rassemblement du mouvement Black Lives Matter en 2016 à Cleveland State University, la police américaine se retrouve à gazer la foule, suite à une émeute résultant d’une altercation entre les forces de l’ordre et un afro-américain de 14 ans, accusé d’avoir de l’alcool. Une fois l’émeute passée et le jeune garçon remis à la garde sa mère, la foule apaisée se retrouve à chanter le refrain de la chanson « Alright ».
Si le message de ce refrain correspondait particulièrement à la situation, il a également fait débat au sein de la communauté activiste afro-américaine car il est régulièrement reproché à Kendrick Lamar de ne pas suffisamment agir en faveur de la communauté.
5. “Mortal Man”, dernier morceau de l’album, est un hommage à Tupac
Le dernier morceau de l’album, « Mortal Man », a suscité bien des débats et a fait couler beaucoup d’encre. Ce titre comprend ce qui peut être compris comme une conversation posthume entre Kendrick Lamar et Tupac Shakur. Au moyen d’un montage audio réalisé à partir de fichiers ayant plus de 20 ans, Kendrick refait parler Pac. Il “l’interroge” ainsi sur son rapport au succès, à la renommée ou encore sur la nouvelle génération hip-hop.
Dans cette démarche, le rappeur s’est vu soutenu par Tom Whalley, le responsable de Loma Vista Records, qui avait signé Tupac en 1991. Ce dernier allait même plus loin en affirmant que “si Tupac était là, il aurait un immense respect pour le travail de Kendrick Lamar” et même “qu’ils auraient fini par ne pas être simplement deux artistes respectant l’oeuvre de l’autre mais (…) qu’ils auraient été de bons amis.”