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Bigflo et Oli, Damso, polémiques, labels : dans les coulisses des Victoires de la Musique

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Bigflo et Oli, Damso, polémiques, labels : dans les coulisses des Victoires de la Musique

L’auteur de Trône, qui n’a jamais caché son hostilité pour la célèbre cérémonie de France 2, a partagé une série de quatre vidéos qui forment un reportage contre le « communautarisme » des Victoires de la Musique. 

Hier soir, Orelsan a tout raflé. Mais hier soir, la communauté rap a aussi affiché un très sérieux mépris aux Victoires de la Musique. Après la cérémonie, Booba a d’ailleurs partagé un mini-reportage découpé en quatre parties. Celui-ci retrace les polémiques qui heurtent les récompenses depuis plusieurs semaines, avec de nombreux témoignages d’acteurs du milieu. Notamment Dosseh qui s’était déjà emporté sur Twitter à l’annonce des nommés, regrettant l’absence de Damso. Le paysage rap s’était d’ailleurs uni d’une seule voix pour relever que cette absence était purement scandaleuse. « Ce n’est pas que les nommés ne sont pas méritants, précise le rappeur, c’est que d’autres le sont autant, voire plus ». Le directeur des Victoires avait tout de même apporté plusieurs justifications quant à la polémique.

De son côté, Mehdi Maïzi relève un autre point marquant : le fait que ce soit les maisons de disques et autres labels qui décernent les voix, et non le public. Dans cette perspective, des connexions se mettraient en place en interne pour promouvoir les artistes. C’est ainsi que, si BigFlo et Oli sont signés chez Universal, comme Damso, les employés de l’industrie musicale auraient reçu comme consigne de voter pour le duo toulousain, évinçant ainsi le rappeur bruxellois, qu’ils jugeraient, selon le journaliste, « trop vulgaire ».

https://www.instagram.com/p/Be_0bv0hRxx/?hl=fr&taken-by=boobaofficial

Le rap en autarcie ?

C’est le propos mis en avant depuis désormais plusieurs semaines par des rappeurs. « Personne n’en a besoin, on en a rien à foutre » précisait Vald lors d’une interview à Konbini au sujet des Victoires de la Musique. Fianso, de passage sur Clique, avait d’ailleurs relevé que le rap devenait son propre média, qu’il évoluait dans une bulle à part de la société mainstream. Le Duc a poursuivi cette idée, hier, sur Instagram, rajoutant : « C’est nous les médias ». La fracture devient donc intense entre les deux parties qui semblent se repousser plus que se rapprocher. Pourtant, certains rappeurs promeuvent le rap comme la nouvelle variété française. Une idée qui semble bien utopique, tant le rap se heurte aux barrières de la culture populaire et du paysage audiovisuel.

Aujourd’hui le rap est dominateur en termes de ventes, certes. Mais en fonction de ses codes et ses représentants, il ne semble pas en mesure, de devenir un membre à part entière de la culture populaire française. Certaines relèvent très justement que Bigflo et Oli parlent plus que Damso à l’audience de France 2 un samedi soir en prime-time. Dans ce cas-là, n’est-il pas prétentieux de vouloir décerner l’album rap de l’année lorsque l’on évince soi-même toute une partie de la scène rap ? Après tout, c’est peut-être la réelle définition de l’expression « musique urbaine ».

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