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Il y a un an, Vald mettait le feu à Bercy avec la quasi intégralité du game

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Pour le Bercy de ses rêves, samedi 16 novembre, Vald a entraîné dans son univers de nombreux rappeurs stars et les 16.000 spectateurs du soir. On y était. Puis on est revenu sur Terre, emballé.

Un garçon « flemmard », voire un « petit con », a jeté sa canette dans la mauvaise poubelle. Micro-évènement pourtant à l’origine de la fin du monde. Sur Terre, c’est l’apocalypse. Il nous faut alors embarquer sur un porte-avions pour rejoindre le royaume souterrain d’Agartha.  « Nous », les milliers de spectateurs, écoutons comme des enfants l’histoire mystique contée par la voix française de Morgan Freeman.

Vald, pas un concert : une épopée

Petits, on rêvait que le héros, à peine nommé, surgisse des pages du roman fantastique, apparaisse devant nous, en chair et en costume. Et là : Vald sort du toit en tenue de cosmonaute, entouré d’immenses ptérodactyles qui volent au dessus de la foule. Drake faisait voler une Ferrari dans Bercy, Vald, des reptiles sortis de l’univers jurassique. Chacun son plaisir et symbole de réussite. La réussite de Vald ? Pouvoir recréer sur scène et étendre en images, sons, et narration, le délire mystique qu’il cultive d’un album à l’autre.

Pas des guests : des personnages de l’histoire

Vald ne se cache pas derrière un scénario et une scénographie grandioses pour performer au minimum. Il ne s’économise pas. Ignorant, Mégadose, Seum, Bonjour… Du plus récent à celui qui l’a fait connaître, le rappeur enchaîne les tubes, court d’un bout à l’autre de la scène, transporte une foule qui, vue des gradins, semble être montée sur ressort. Surchauffée, elle est enfin prête à accueillir les prestigieux convives du rappeur-cosmonaute. D’abord Maes, sur ASB, puis trois morceaux plus tard, Damso, pour Vitrine. Presqu’un an après le Bercy du rappeur belge, Vald lui a retourné l’invitation. Le binôme complice quoiqu’improbable se reforme, il fonctionne toujours.

Autre succès en duo, autre guest : Lefa. Le refrain entraînant de Bitch et ses couplets techniques ne déçoivent jamais. À son tour, Vladimir Cauchemar est invité à passer une tête sur scène. Ou plutôt, un crâne. Celui là, on ne l’attendait pas. Ou alors, pas comme ça. Lorenzo s’extrait d’une trappe et bondit sur scène : il vient de capturer l’ennemi « méga-Lézarman » – la bête sur écran géant menace l’équipage du porte-avions depuis le début de l’épopée – et le dépose aux pieds de Vald avant d’entonner Bizarre.

« Ce n’est pas un concert, c’est Urban Peace ! »

Les rappeurs invités servent l’histoire, en sont des personnages. Comme le public. « Ensemble, on forme le dernier bastion contre Lezerman », lui avait adressé Vald en début de show. C’est Pension-Man qui finira par vaincre la créature. Comme le héros des pensions alimentaires qui distribue à qui le demande son argent, SCH, énième guest, fait pleuvoir sur la foule des (faux) billets, alors qu’il chante Dernier Retrait.

Il est d’ailleurs bientôt l’heure de se retirer. De célébrer la captivité de Lezarman et l’arrivée à Agartha. On s’en approche, on entre dans un long tunnel. Au bout : une terre vierge, lumineuse, et des rivières de contes merveilleux. Tout le show durant, des membres du bataillon ont dansé en arrière-plan, fait le ménage, passé le balais… ils s’occupaient comme ils le pouvaient sur leur porte-avions. Et Vald ne les a pas dérangé. Il n’en reste plus que deux sur scène, un de chaque côté du rappeur, quand celui-ci annonce la fin imminente du voyage. Ils ôtent leur casque et déclenchent l’hystérie des fans. Sous les casques : Orelsan et Gringe. Survoltés, les Casseurs Flowteurs défendent leur collaboration, Qui dit mieux ?.

Vald et son rêve d’enfant

« Vous trouvez ça incroyable, tous ces invités et ce show qui ne finit jamais ? », lançait Vald, en plein concert, sans révéler que les surprises s’allongeraient jusqu’aux dernières minutes du spectacle. « Ce n’est pas un concert, c’est Urban Peace ! », ironisait-il aussi. Vald rit mais Valentin est ému. Lui aussi a fini par retirer son masque. Le personnage drôle et décalé semble bouleversé. Faut dire qu’il l’a tant attendu ce Bercy… Face au public qui reprend à l’unisson les paroles de Désaccordé, il lâche : « C’est donc ça notre destin ». Il n’est pas qu’ému, il est aussi optimiste, et ça dénote de sa puissante interprétation sous lumières rouges de Journal Perso II, plus tôt dans la soirée. Un espoir soudain, et puis… : « Ce monde est cruel mais il en existe d’autres ».

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