Musique
Damso : « Quand j’ai dit « dernier album ou peut-être pas », c’est pas une blague »
Invité dans Clique de Mouloud Achour, Damso a pu s’exprimer sur différents sujets tels que l’éducation, l’amour, ou encore les relations hommes-femmes, retour sur l’interview.
Damso était l’invité de Mouloud Achour autour d’un feu de cheminé propice à un moment discussion, de quoi être suffisamment à l’aise pour revenir sur des sujets parfois sensibles voire tabous. Une version de 90 minutes sera également disponible le 4 novembre sur la chaîne de Clique TV.
Transparent et sans langue de bois, Damso répond en toute honnêteté et se dévoile un peu plus sur sa philosophie de vie. Que ce soit par rapport à l’éducation, aux croyances, à l’amour ou encore aux relations entre hommes et femmes, Damso a un avis sur tout. Particulièrement sceptique aux conventionnalités, le bruxellois ne voit pas la vie en rose.
Damso n’hésite pas à revenir sur les nombreuses accusations de propos misogyne à son égard en précisant que les trois quart des auditeurs n’écoutent pas profondément ses textes, c’est pourquoi beaucoup de quiproquos se forment pour arriver à créer une polémique. Dépassé par ces caractéristiques qu’il subit, Damso décide de ne pas prêter attention et continuer à faire kiffer les fans qui sont sincèrement là pour sa musique. Face à cette incompréhension, il constate :
« Apparemment je suis misogyne, je crois que c’est ça le gros truc, j’ai des textes violents, vulgaires, qui insultent les femmes »
Ce à quoi Mouloud Achour rétorque :
« Pourtant tu dis que c’est plus de l’homme dont il faut se méfier, c’est la phrase que je retiens du dernier album ‘méfie toi beaucoup plus de l’homme que de la femme' »
Damso confirme et précise que tant au niveau des journalistes que des auditeurs, ils n’écoutent pas réellement ses sons pour en conclure aussi vite qu’il est le roi du sexisme :
« Ils n’écoutent pas mes sons. Par exemple, là je vois que tu as écouté mais sinon j’ai des débats de sourds. C’est des mecs qui n’écoutent pas ce que tu fais, qui veulent te dire ce que tu fais, et en plus de ça dire que ce que tu fais c’est pas bien, sans avoir écouté. Je vais pas rentrer dans un débat, ça sert à rien. »
Damso : sa plus grande peur ? Devoir faire des choix.
Devant la rapidité du temps qui s’écoule à vitesse grand V , à 26 ans, Damso a peur que tout aille trop vite et avoir de plus en plus de responsabilités l’effraie. La peur d’être père, de devenir adulte, peur de l’incompatibilité des passions avec le temps mais également peur de rester avec qu’une seule femme, sont des sujets très présents chez Damso, que l’ont retrouve régulièrement dans ses textes. Ce à quoi il s’exprime :
« T’as peur de faire le con, t’as peur de décevoir, peur de tellement de trucs, et puis finalement tu finis par avoir peur de toi-même, parce que je suis né dans la séduction. »
Il enchaîne avec sa vision de la relation homme-femme qu’il qualifie de particulièrement complexe dû à son rejet de l’exclusivité et l’incapacité de faire un choix de cette envergure. Devoir gérer d’une part ce qu’il ressent et les émotions des autres, sont deux choses qui rendent l’histoire beaucoup plus compliqué qu’elle ne l’ait déjà selon Damso :
« Je préfère juste qu’on me dise que j’ai été honnête mais que mon honnêteté ne convient pas. Tu vas dire un truc et ensuite on t’en veut juste parce que t’as des pulsions, tu le dis tu vois et après on dit que t’es un connard. Ben non, devant elle j’avoue avoir eu envie de baiser une autre meuf, j’en suis désolé, qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ? Quand tu dis ça t’es fou tu vois, alors que c’est la vérité. »
Carrière et musique : deux choses bien différentes
Damso revient également sur la spéculation de sa soi-disante fin de carrière, afin de mettre les choses au clair. La musique fait partie intégrante de sa vie, c’est-à-dire que cette passion ne s’évaporera jamais, alors qu’au contraire la carrière à proprement parler, elle risque de disparaître un jour. En effet, il précise que le fait de sortir régulièrement des nouveaux projets, tant des albums que des singles est éphémère dans le temps :
« Il faut dissocier carrière et musique. La musique j’en ferai tous les jours comme Aznavour, paix à son âme, dans le sens où je veux écrire jusqu’à… voilà. Mais être dans le game vraiment, à sortir des projets, tout ça, pas forcément. J’avais dit ‘dernier album ou peut-être pas’, c’est pas une blague. »