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Musique

Deen Burbigo : il faut qu’on parle de « OG SAN », l’EP du maître-punchlineur

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deen burbigo og san

Le nouvel EP de Deen Burbigo, OG SAN, propose 8 morceaux de pur kickage. Un projet sans refrains chantés, où l’égotrip et les flow acérés s’imposent. Le projet s’inscrit dans la lignée de son dernier album, Cercle Vertueux, qui se voulait centré autour d’un rap brut. Deen Burbigo reste dans sa zone de confort avec une musique à la saveur épurée sans renouvellement particulier. Analyse. 

22min de kickage, des instrumentales aériennes laissant tout l’espace à la voix grave de Deen Burbigo, des punchlines insolentes et un égotrip prononcé, telle est la recette d’OG SAN. Avec de multiples références au Japon dès la cover, le rappeur se mue en SAN (aka. Monsieur) pour proposer un rap brut sans fioritures. Le SAN se mélange avec l’OG (ndlr: Original Gangster), pour offrir le summum de la puissance, le « boss ultime » du rap game.

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Une forme efficace, un fond plus léger

Pour arriver à ce stade, Deen Burbigo a franchi différentes étapes. En commençant par les Rap Contenders, où il s’était illustré il y a plus de 9 ans. Un exercice qui lui a donné cette aisance pour le kickage brut, le rap acapella, la découpe technique. Après un premier album Grand cru en 2017, aux couleurs plus variées, Deen Burbigo revient aux origines depuis quelques mois avec ce rap plus corrosif et épuré. Musicalement, les instrumentales aériennes et légères, ne sont que très peu exploitées par l’artiste. Le kickage passe avant tout.

« Moi sans la zik, c’est comme Rocco sans la trik ou la France sans l’Afrique« .

« Nous c’est la qualité pour seule promotion. Comme les dealers, pas besoin de promotion.« . (ndlr: en référence à Alpha Wann sur APDL.)

Si l’efficacité de Deen Burbigo pour rapper est indéniable, l’EP revêt une forme de légèreté dans le fond. Malgré quelques punchlines brutales, celles-ci semblent toujours tournées vers une forme d’égotrip ou de comparaison. On retrouvait un fond beaucoup plus développé sur son second album, Cercle vertueux, notamment avec le morceau « Savoir-Faire » revenant, tel un flashback, sur la carrière du rappeur. OG SAN fait ici plus office d’amusement pour l’été, en proposant huit morceaux homogènes musicalement.

Deen Burbigo, en maître-punchlineur

Dans OG SAN, Deen Burbigo fait dans l’efficacité. Sa recette musicale est bien ficelée, notamment grâce à l’un de ses atouts phares : la voix. Une voix imposante et portante, qui ne laisse que peu d’espace aux instrumentales. Cette signature artistique constitue l’une des plus grandes forces du rappeur. Outre le charisme vocale, le rappeur, qui a invité Nekfeu sur son EP, sait multiplier les flows et les ambiances. « Smith » offre le morceau le plus technique de l’EP, quand « Mansa Mousa » fait office du morceau « chill ».

OG SAN est un véritable plaisir pour les amateurs d’un rap brut sans fioriture musicale ou lyricale. Un rap qui va « droit au but », un rap de l’ancienne école, un rap de kickeur. Cet EP semble conclure une belle période pour l’artiste qui a su renouer avec une musique qu’il maîtrise et sur laquelle il semble réellement prendre du plaisir. L’EP, intitulé OG SAN. VOL1, laisse présager une suite. Si ce premier volume s’impose dans la continuité de Cercle vertueux, on est curieux de voir si Deen Burbigo compte embrasser de nouvelles approches pour un potentiel deuxième round.

Dans le reste de l’actualité: notre interview de Zuukou Mayzie. 

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