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Musique

Diam’s à 18 ans : «Ça sert à rien de faire du rap pour rien raconter»

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© Capture d'écran INA

Dans une interview exclusive réalisée en 1999, Diam’s revenait sur la place du rap et l’importance des mots.

On ne la présente plus : Diam’s est un totem du rap français. Si discrète médiatiquement depuis qu’elle s’est éloignée de l’industrie il y a plus de dix ans, chaque information qui la concerne permet de capter sa personne si charismatique. Et ce week-end, l’INA a ressorti a ressorti un trésor incroyable : une interview alors qu’elle n’a que 18 ans. Pleine de maturité, d’ambition et d’audace, elle exposait déjà un avis singulier sur la scène hip-hop.

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«Moi j’ai grandi avec des groupes comme NTM, sourit Diam’s. C’était comme des profs un peu. Ils pouvaient pas se permettre de dire n’importe quoi sinon j’allais faire n’importe quoi. Ça sert à rien de faire du rap pour rien raconter. Le petit de 12 ans il va t’écouter mais tu vas rien lui apporter. Et on sait que le rap peut apporter quelque chose».

Des paroles qui font écho aujourd’hui, où l’industrie du rap n’a laissé que très peu de chances commerciales aux morceaux engagés. «Avant, il y en a qui faisaient du rap parce qu’ils étaient ce qu’ils étaient. Aujourd’hui, on le fait par procuration, ils ne respectent pas ce qu’ils font. Et moi je supporte pas ça», disait Diam’s, vingt ans auparavant.

Diam’s : «Le rap, c’est la vie»

Il est en effet intéressant de constater que Diam’s tirait déjà un bilan qu’on pourrait entendre deux décennies plus tard. Sur ce clivage complexe entre un rap aux ambitions commerciales et un autre aux valeurs plus engagées. Tout au long de sa carrière, Diam’s est parvenu à maîtriser ces deux mantras avec parcimonie. Finalement, les débats d’il y a vingt ans se poursuivent jusque dans les années 2020.

La passion qui se dégage de cette interview de Diam’s n’en reste pas moins inspirante. Notamment lorsque la journaliste lui demande si l’amour se conjugue avec le rap : «Ça ne va pas nécessairement avec le rap, ça va avec la vie et le rap, c’est la vie». Quelle belle conclusion.

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