Musique
En première semaine, Doc Gynéco ne dépasse pas les 1000 ventes, et ça en dit long
Avec son nouvel album 1000%, Doc Gynéco réalise un départ catastrophique dans les charts en première semaine. Des chiffres qui en disent longs sur les nouveaux modes d’écoutes.
Les chiffres des sorties du 27 avril en premières semaines sont sortis. Au milieu de Dinos, Timal ou encore Niro, Doc Gynéco n’a pas fait le poids. Pire, l’artiste ne dépasse même pas les 1000 ventes et s’embourbe au 755 ventes cumulées. Fait relativement rare, c’est le physique qui porte l’artiste, avec respectivement 555 achats. Le streaming et le digital ne compilent que 200 ventes. À titre de comparaison, Timal cumule 10 000 ventes ces sept premiers jours, donc 75% de streaming. Pour Niro et ses 7 247 ventes, il compte pour 64%. Un comble pour l’un des rappeurs les plus prolifiques du hip-hop français, complètement dépassé par une nouvelle génération qui use de communication et de modernité pour déchaîner les statistiques.
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.@doc_gyneco score 755 ventes en 1ère semaine avec 1000% pic.twitter.com/EY1AF67FpU
— Ventes Rap (@VentesFRap) May 4, 2018
Un kit du médecin poussiéreux
L’hégémonie du Doc’ est terminée, depuis longtemps. Dix ans après son ultime album Peace Maker, il s’est offert le plaisir de ressortir un nouvel album, 1000%. Les chiffres ne sont qu’anecdotiques : le retour était une simple expérience artistique. Une nouvelle, dix ans après, pour son propre plaisir. Néanmoins, là où MC Solaar s’est offert un retour intéressant il y a quelques mois, Doc Gynéco n’a pas su attirer l’oeil sur sa musique. Faute de l’absence d’un single puissant, d’une communication peut-être un brin laxiste. Pour preuve : peu de gens étaient même au courant que le Doc’ avait signé un nouvel opus.
Cela n’enlève en rien à l’immense carrière du rappeur parisien. 22 ans plus tôt, en 1996, là où certains rappeurs n’en étaient qu’à balbutier leur premier mot, il s’offrait un double disque de platine avec son incroyable Première Consultation. Et à l’époque, ni le streaming, ni le digital pouvait gonfler les statistiques d’un album.