Musique
Eminem livre les secrets de son flow supersonique sur “Rap God”
Au détour d’une interview, Eminem est revenu sur les secrets de son flow ultra-rapide qu’il a notamment utilisé sur “Rap God”.
Eminem est plutôt bavard en ce moment. Après avoir notamment livré ses secrets pour garder la forme, le rappeur a cette fois décidé de livrer les dessous de la création de ses couplets supersoniques, notamment celui de “Rap God”. Un morceau extrêmement dense, sur lequel Eminem s’est impressionné lui même : «Quand je l’ai enregistré pour la première fois, j’écoutais encore des CD à l’époque. Je l’ai écouté dans la voiture, et quand ça s’arrête, je vois “Six minutes”. Vous savez, le time-code sur le CD. Et je me dis : “Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! Ça dit exactement six minutes ? C’est fou!”. Alors je l’ai replay : “Je viens de faire une putain de chanson de six minutes”».
Eminem : «Tu te dois d’avoir des mots qui marquent à chaque fois»
Le morceau, qui a emmené Eminem jusque dans le Guiness Book, renferme en fait un hommage à J.J. Fad, et leur morceau “Supersonic”, produit par un très jeune Dr. Dre. La performance du trio a la fin du morceau a en effet inspiré Eminem pour son Supersonic Flow : «Pour une raison quelconque, “summa-lumma, dooma-lumma” est resté un jour dans ma tête, explique Eminem. Et je n’arrêtais pas de répéter la phrase “summa-lumma, dooma-lumma, summa-lumma, dooma-lumma”. Ça rime avec beaucoup de trucs. C’est une sorte de cascade. Je ne veux pas appeler ça une cascade, mais ce genre de truc doit avoir les bons mots qui sortent de la bouche. Tu te dois de choisir les bons. Tu te dois d’avoir des mots qui marquent à chaque fois. Sinon, ça va être bâclé et sonner comme de la merde».
Ainsi faisant, Eminem a construit son texte phrase par phrase. Sans oublier de s’assurer qu’il avait les moyens de rapper ce qu’il écrivait : «Ça m’a simplement conduit à la phrase suivante et à la phrase suivante. Je me souviens m’être demandé : “Quand je vais au studio, vais-je pouvoir dire cette merde ?” Parce que parfois j’écris, mais ma bouche ne peut pas le dire. Je ne sais pas pourquoi, mais parfois ça arrive». Puis, arrivé derrière le micro, Eminem s’est vite rendu compte que c’était possible : «La première prise, j’en ai fait la moitié. Et je me suis dit : “D’accord, cool, je peux le faire. Maintenant, laisse-moi me concentrer sur la meilleure façon possible de le dire”».
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Eminem : «On pensait que “Forgot About Dre” était avant-gardiste»
Finalement, Eminem a même interprété “Rap God” en live aux YouTube Music Awards. Au départ, Paul Rosenberg n’était pas sûr que ce serait possible. Mais Slim Shady avait déjà tout prévu. Il a donc écrit le morceau en gardant à l’esprit qu’il pourrait l’interpréter en live. Un adage qu’il s’applique à respecter le plus possible : «À chaque fois que je fais quelque chose comme ça, je m’assure que ma bouche peut le dire. Parce que je garde toujours à l’esprit que je devrais faire ça en direct. Donc je ne peux pas tricher au studio. Je dois être capable de le dire réellement».
Si Eminem semblait s’être surpassé sur “Rap God”, il a finalement déclassé sa propre performance sur “Godzilla”. De quoi remettre en perspective sa première sortie du genre, “Forgot About Dre”, qu’il avait trouvé en avance sur son temps à l’époque : «“Godzilla” est finalement plus rapide. C’est drôle, parce que je me souviens qu’on pensait que “Forgot About Dre” était avant-gardiste. Mais c’est vraiment pas si rapide quand t’y penses».
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