Suivez-nous

Musique

Pourquoi « Grand Paris » n’est pas réservé aux rappeurs parisiens ?

Publié

le

Médine revient sur cette phase mythique de “Grand Paris” : «Elle ne m'appartient plus»

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s’étonnent de la participation de Larry, strasbourgeois, à « Grand Paris 2 ». Elle n’a toutefois rien de surprenant.

Doit-on forcément rendre à Paris ce qui lui appartient présumément ? Tandis que Médine vient de lever le voile sur les cinq invités qui composent le nouveau casting de « Grand Paris », le rappeur a reçu de nombreuses réactions. Parmi elles, une récurrente : mais que fait donc Larry, rappeur strasbourgeois, parmi les noms qui floquent cette réunion parisienne ? Et bien, après tout, de la même manière que le Havrais Médine, l’auteur de Cité blanche permet d’assurer l’objectif véritable du morceau : fédérer au-delà des départements.

En effet, le nom du morceau est trompeur, mais est tout de suite plus limpide lorsque l’on comprend son inspiration. Le « Grand Paris » fait écho à un projet politique du même nom : imaginé par le Président de la République Nicolas Sarkozy en 2008, il cherche à transformer l’agglomération parisienne en une vaste métropole mondiale, notamment via des réseaux ferroviaires plus denses. En outre, il permettrait à plusieurs villes voisines de graviter autour de la capitale, désormais pôle économique et territorial.

« Grand Paris » : du Havre à Strasbourg

Amusé par l’idée, Médine, qui vient du Havre, en Normandie, a voulu transmettre l’idée que, malgré ce projet politique, cela fait bien longtemps que de nombreux secteurs ont établi des trajets, notamment culturels, entre Paris et les provinces. Ainsi, il a réuni un casting chargé de promouvoir les banlieues qui influencent la capitale qui, elle-même, influence le monde, à travers de nombreuses activités, de la musique à la mode.

Ironiquement, et c’est certainement le sujet de l’incompréhension, le premier « Grand Paris » a mis quasi-uniquement en scène des rappeurs issus de la capitale. Seuls Médine et Alivor viennent du Havre, et permettent de dresser cette ligne fictive entre Paris et ses provinces. Dernièrement, la réunion marseillaise sous l’égide de « Bande organisée » n’a pas non plus facilité la tâche de Médine : la troupe de Jul a régulièrement été comparée à celle de Prose élite, bien que leurs ambitions s’avèraient complètement différentes.

Le « Grand Paris », donc, n’est pas une réunion réservée aux Parisiens, mais plutôt une manière de fédérer la force des banlieues françaises, quelles qu’elles soient, capables de tisser une ligne virtuelle vers la capitale pour la promotion nationale. Dans « Grand Paris 2 », à paraître sur Grand Médine le 6 octobre, Le Havre de Médine et Pirate 192, et donc Strasbourg avec Larry seront représentés. Et peut-être que les prochaines éditions renforceront cette idée.

Dans le reste de l’actualité, le jour où, après un mauvais freestyle, Vald a voulu «dégommer» le rap français

Commentaires

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *