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Hatik, la gueule de l'emploi Hatik, la gueule de l'emploi

Musique

Hatik, la gueule de l’emploi

@cestpasunfilm_

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Mis en lumière par son alter-ego Apash sur la série Validé, Hatik agrippe peu à peu une place notoire au sein d’une scène rap francophone éblouie par sa force de caractère, devant la caméra et derrière le micro.

Il n’aura fallu qu’une poignée de minutes pour se rendre compte du personnage. Sa crinière bouclée, ses jeux de regard, son expression théâtrale et sa propension à vouloir devenir le meilleur : s’il n’était pas déjà le protagoniste de la série la plus vue du moment, on lui aurait conseillé de faire du cinéma. Mais voilà : depuis notre interview, son nombre de followers a quadruplé, ses écoutes par semaine ont augmenté de 250%. Le rookie évoquant ses ambitions, posé sur un canapé, est devenu le nouveau visage insaisissable du rap français.

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Hatik, c’est lui, cette boule d’énergie et de charisme contenu dans une personnalité tissée pour la réussite. Avec son alter-ego Apash, ils ont placardé leur visage partout sur les réseaux sociaux. Avec lui, Hatik a atteint de nouvelles sphères. Et avec Hatik, Apash s’est mué sous les traits d’un rappeur-acteur à l’ambition démesurée qui guette sa carrière décoller avec sérénité, confortablement installé sur sa chaise pliante.

«Certains venaient me dire : « Tu devrais faire du cinéma »»

Tout est allé très vite. Il y un an, Hatik se glissait parmi les nouvelles têtes à suivre de la mixtape La Relève de Deezer. Le début d’une nouvelle histoire. «C’était au moment où je venais d’apprendre que j’étais validé sur la série, mais on n’avait pas encore commencé le tournage, j’étais en pleine répète», commente-t-il. Et c’est ainsi que l’artiste a construit le début de sa carrière, en sachant que la bombe à retardement qu’il entretenait exploserait à la sortie de la série. «Je savais ce qui allait arrivé, mais ça me faisait kiffer que les gens qui ne savaient pas viennent me voir en mode : « Tu vas tout péter »». Et d’ajouter : «Le pire, c’est que certains venaient me dire : « Tu devrais faire du cinéma »». Il en sourit.

© cestpasunfilm_

Mais avant ça, il fallait construire. Disposer les premières pièces du rappeur, avant celles de l’acteur. Sortis à quelques mois d’intervalle, les deux volumes de Chaise pliante s’en sont chargées. Et à l’image du blanc et du noir qui traversent les deux pochettes, on y découvre un artiste dichotomique, aussi nerveux que mélancolique, aussi street que sombre.

Au fil des morceaux, Hatik s’épure, se dévoile. Et noue de belles promesses. Sur le premier volet, il impressionne par sa rage sur « Camaro Sport », avant de déployer sa nostalgie sur « Abîmé ». Dans le deuxième, il surnage dans « La rue « , témoin parfait de ses deux inspirations francophones, Diam’s et Soprano. À travers ce morceau, qu’il qualifie lui-même comme son «meilleur son», il plonge au coeur du spleen de la rue. Un morceau triste, sincère et brute. «J’aime bien aller chercher dans des émotions un peu plus sad que joyeuses. J’ai tendance à trouver que la musique joyeuse me fait un peu chier. Et pour moi, la musique devient joyeuse selon l’intention que t’y mets.»

«Je sais que je peux faire encore tellement mieux»

Une autre thématique de prédilection : les femmes et l’amour. Dans le premier volume de Chaise pliante, il effleurait déjà la thématique en surface avec le brillant « Belle en noir », avant de s’y engouffrer pleinement dans le deuxième volet. Notamment avec « Je t’aime » et « Adieu mon amour ». «J’essaye d’en parler de pleins de manières différentes parce qu’il y a pleins de situations ou de vécus qui sont différents», commente-t-il. Selon lui, l’amour, «c’est pleins d’épreuves, de sacrifices et d’évolutions personnelles. C’est inépuisable comme source d’inspiration.»

© cestpasunfilm_

Déjà reconnu par la critique, il ne manquait plus que le succès commercial à l’artiste. Et Validé est arrivé. Car Hatik a eu la judicieuse idée d’allier sa promotion pour la série et sa dernière mixtape. Et si Chaise pliante 2 a démarré timidement, après la sortie de la série, l’artiste a explosé, s’envolant de 200 000 écoutes quotidiennes à 800 000 sur les plateformes streaming. De quoi revoir sa position dans le rap et jouir de son étiquette « Superstar en devenir » soigneusement collée sur son front. «C’est pas Ninho, mais ça fait plaisir», ironise-t-il sur son compte Twitter.

Mais cette progression, l’artiste ne s’en contentera pas. «Même si tout le monde me dit « C’est super, t’as été trop bien dans la série »,  je sais que je peux faire encore tellement mieux ! C’est bien, ça veut dire qu’il y a des axes d’évolution qui sont intéressants.» Car à l’image de son personnage dans la série de Franck Gastambide, Hatik veut grossir. Et encore grossir. Jusqu’à devenir le meilleur.

«Aujourd’hui, c’est pas très commun de dire : « Je veux être le best ». Les gens le disent dans les sons, mais c’est pas un truc communément accepté, comme aux États-Unis», commente-t-il, assumant son ambition. Et son plan pour être le meilleur ? «J’ai mon plan pour arriver dans certaines sphères que je considère comme étant agréables. Après, être le meilleur ? Tu n’as pas de plan. C’est que du travail, toi et ton mektoub.»

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