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Il faut qu’on parle de Green Montana, la relève 92i made in Belgique

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Le vent souffle en poupe pour l’équipage du bateau de la Piraterie qui s’agrandit avec l’arrivée de Green Montana sur la label 92i. Il est temps de s’y intéresser. 

Si vous suivez Booba sur Instagram, vous avez forcément entendu parler de lui. Nouveau poulain fraîchement débarqué dans l’écurie 92i depuis avril 2019, Green Montana est régulièrement partagé par Booba et également « validé » sur sa très sélect playlist éponyme entre Maes et Niska. Également présent sur le projet La vie augmente 3 d’Isha sorti en février, ce jeune artiste belge commence doucement mais sûrement à faire parler de lui. Bien qu’entouré et validé par de grosses pointures, Green c’est aussi un artiste bourré de talent proposant une formule séduisante et efficace.

Green Montana, un artiste entouré et préparé

Actif depuis environ cinq ans, le rappeur de Verviers commence comme beaucoup dans un collectif, le groupe Montana, d’où il tire son nom. Les quelques sons lachés sur Soundcloud lui permettent d’être repéré rapidement par Isha et son futur manager Stan avec qui il va développer et approfondir ses projets solo. Il débarque alors seul en 2018 sur les plateformes de streaming avec deux EP qui se font écho par leur structure et leur ambiance similaires.

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Composés de deux sons chacun, Bleu Nuit sort d’abord en juillet renfermant les titres “Briquet” et “Maman le sait”, suivix de Orange métallique en octobre dévoilant “Rester dîner” et l’incroyable “Amsterdam”. Son apparition sur la playlist “La Relève” de Deezer avec “Ça recommence” en avril 2019 lui vaut d’être repéré par le Duc. Il sort par la suite quatre singles : « Risques », « 6AM », « Séquelles » et « Les ennuis » qui viennent teaser la sortie prochaine de son premier album Alaska prévue en septembre.

Un tableau rafraîchissant et épuré

Avec ces quelques sorties, Green annonce la couleur: un bleu nuit, un orange métallique qui nous peignent une ambiance hivernale dans univers empreint de nostalgie et de mélancolie. Il parle de son quotidien : la drogue, la vente, les femmes, l’argent, l’envie de réussir et ce sans faire d’excès, sur un ton désabusé mais déterminé. Si les thèmes qu’il aborde n’ont rien de nouveau, l’esthétique épurée et la poésie de son travail en revanche ont le potentiel de souffler un vent frais sur le paysage du rap francophone. 

En effet chaque détail est pensé, travaillé. Si bien que lorsque l’on y prête vraiment attention, on se rend compte de cette complexité. C’est sur ce point que Green est très fort : tout semble couler de source. Il le déclare lui-même dans un interview pour Yard : «Quand j’entends l’instru, je sais instinctivement quelles sont les notes et comment placer ma voix. Ça vient tout seul». Cet atout est remarquable car ce genre d’oreille et d’intuition musicale sont plutôt rares dans le milieu du rap et donnent naissance à des toplines riches et envoûtantes.

Concernant les productions, on est aussi sur quelque chose d’assez minimaliste, ce qui lui laisse une marge de manœuvre assez large et participe aussi au caractère épuré de sa musique. C’est le cas sur « Risque », dont la prod est signé Dany synthé où l’on retrouve une ligne d’accords en arpèges à la guitare et au clavier ainsi que des drums plutôt clairs et peu chargés. En revanche on ressent un travail minutieux au niveau du mixage: tout est parfaitement maîtrisé, le tout saupoudré de la dose exacte d’autotune.

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Un potentiel prometteur : “ Mami on prépare le meilleur”

Cette sobriété se dégage aussi dans les visuels. Il y apparaît souvent seul ou accompagné d’une femme ou d’un membre de son équipe, dans des décors austères ou au milieu de grandes étendues. L’ambiance qui s’en dégage est aussi dû à un travail sur la lumière et les couleurs. Pas de « bling bling », pas de strass, pas d’image de quartier ou de grosses équipes. Juste l’artiste dans une simplicité déconcertante et poétique qui peut rappeler à certains les clips « À l’ammoniaque » ou de « Oh la la » de PNL… De l’ensemble de son univers se dégage une réelle sincérité et témoigne un vrai travail sur l’image.

En bref, Green Montana est un artiste en pleine élancée. Grâce à sa signature et à son entourage expérimenté, il dispose maintenant des moyens pour exploiter pleinement son potentiel et son talent. Avec Alaska, on peut s’attendre à un projet méticuleusement pensé tout en bénéficiant de la fraîcheur d’un jeune artiste en plein processus créatif. Étant au tout début de sa carrière, on peut lui prédire de belles possibilités d’évolutions et de maturation de style. Après sa récente apparition dans la playlist « Validé », il a toutes les clefs en mains pour réussir. 

Dans le reste de l’actualité, Booba et Maes : que peut-on espérer pour la suite ?

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