Inoxtag dévoile un morceau sur une prod d’abel31, les internautes sont divisés

Le nouveau morceau de Inoxtag a soulevé de larges débats sur Twitter. Sur une prod d’abel31, le vidéaste tend à se rapprocher de la new wave.

De la réalisation de contenu sur YouTube à la création musicale, il n’y a qu’un pas. En sont témoins Squeezie, Joyca ou Mister V – qui revenait récemment sur les critiques à propos de sa musique. Depuis maintenant un moment, c’est Inoxtag qui s’est lancé dans le rap game. Sa proposition a eu le temps de monter en grade : “Dans La Zone” surprenait beaucoup d’internautes en décembre dernier. Et il y a quelques jours, le vidéaste dévoilait “Comme dans GT”. Un morceau qui a soulevé de vifs débats sur la twittosphère.

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Inoxtag comparé à winnterzuko

Sur une production signée abel31, l’un des beatmakers porteurs de la new wave, Inoxtag tend à aborder un genre dans lequel on ne l’attendait pas forcément, mêlant des inspirations électro et un flow saccadé sur un bpm rapide et entraînant, à la manière de winnterzuko. Pourtant, rapidement comparé à l’auteur de WINNTERMANIA dans les commentaires, Inoxtag répond : «Je connaissais pas du tout». Difficile d’en être certain, quand le créateur de contenu choisit sciemment de s’offrir une prod d’abel31 et qu’on l’a déjà vu partager Zoomy sur ses réseaux sociaux.

Tout le monde me parle de @winnterzuko pour le coup je connaissais pas du tout jvais aller Stream ça fort pour voir 🙏 sachez que j’avais vraiment aucune idée de qui c’était moi j’ai fais le son comme ça pour le plaisir en studio avec un pote

— Inoxtag ⚡️ (@Inoxtag) May 13, 2023

L’hyperpop, c’est facile ?

Mais ce qui a davantage fait tiquer les internautes, c’est la question de la “légitimité”. Inoxtag est-il “légitime” à produire un son de cette catégorie ? Beaucoup le relèvent : le YouTubeur a les moyens. Les moyens d’y associer un clip en 3D (réal Crof & Agora), fruit de cinq mois de travail, se mettant en scène au volant d’une Nismo R34 sur les routes de Tokyo dans une atmosphère cyberpunk – et donc de s’approprier les codes d’un groupe encore très peu visible à l’échelle de plus de six millions d’abonnés. Et pour les initiés de la culture SoundCloud – parfois quelque peu en proie à l’élitisme de la niche – pas question d’aller plus loin : cela ne peut être que nul et intolérable.

D’autres prennent justement le contre-pied de cet argument : si, grâce à ses moyens, Inoxtag peut le faire, et que le résultat n’est pas fondamentalement mauvais, c’est que l’hyperpop, le digicore et autres cases “alt” auxquelles on associe la new gen ne sont pas aussi compliquées à mettre en pratique qu’on peut le prétendre. Là-encore, il suffit de décomposer “Comme dans GT” pour prouver le contraire. Ce n’est pas qu’une question de prod ou de visuel, mais aussi d’interprétation et de paroles. Des points globalement, et à juste titre, reprochés à Inoxtag depuis la sortie du morceau.

Au-delà des chevaux de bataille avancés de part et d’autre pour alimenter le débat, le créateur de contenu ne semble (pour l’instant) pas prétendre à faire de la musique une activité plus sérieuse que ça. «En soi, c’est juste pour le kiff, répond-il à une critique sur Twitter. C’est surtout produire des visuels et des clips aussi, ça m’entraîne, c’est cool». Mais «si vous aimez, je serais absolument ravi de continuer à explorer ce genre de projet dans le futur». Alors pas de doute : Inoxtag n’est pas prêt d’arrêter de remuer la toile.

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