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Musique

Quand Jay-Z parle d’amour sur « Song Cry » entre vulnérabilité et fierté

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Jay-Z regrette les paroles du titre Big Pimpin, sorti en 1999 Pour Ceux

Issu de l’album The Blueprint sorti en 2001, « Song Cry » est, rétrospectivement, l’un des morceaux les plus marquants de la carrière de Jay-Z.

Une belle chanson d’amour. Tel un journal intime exposé à la face du monde, « Song Cry » est une recette composée de rancœur, de fierté, de déception, mais avant tout de vulnérabilité. Connu pour être le rappeur qui sait parler d’argent et de réussite, Jay-Z s’est également illustré à maintes reprises dans sa carrière par des chansons fortes en émotions. Dans un morceau à cœur ouvert produit par Just Blaze, il expose les difficultés qu’il a pu rencontrer dans ses relations depuis sa réussite dans la musique.

Un triptyque amoureux

Jay-Z explique en interview auprès de Bill Maher qu’il s’est inspiré de trois aventures avec des femmes pour ne former qu’un seul storytelling. On comprend alors les dégâts qu’a pu causer ce qu’il met en avant depuis le début de sa carrière : l’argent. Et pourtant, il présente tout d’abord l’argent comme une solution à chaque problème: «We used to use umbrellas to face the bad weather / So now we travel first class to change the forecast».

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Mais c’est l’argent qui l’a finalement éloigné de Stephanie, qui, contrainte au déménagement pour suivre Jay dans la musique, comblait son absence par des fortes rentrées d’argent. Tout le paradoxe de ce morceau réside dans l’aveu implicite de sa responsabilité dans l’effritement progressif de la relation, face à une fierté qui le pousse à ne pas reconnaître ses torts : «I can understand why you want a divorce now / Though I can’t let you know it, pride won’t let me show it / Pretend to be heroic, that’s just one to grow with / But deep inside a nigga so sick»

Dans sa quête de liberté que pouvait lui procurer l’argent, Jay-Z a progressivement fermé la porte à des relations de long terme, par manque d’investissement. Dans un magnifique troisième couplet, Jay explique comment sa compagne l’a progressivement remplacé par un autre et a mis fin à leur relation sans même le prévenir. Et même s’il lui en veut de s’être comportée ainsi avec lui : «You have given away without gettin’ at me / That’s your fault, how many times you forgiven me? / How was I to know that you was plain sick of me?». il admet sa part de responsabilité dans la séparation : «They say you can’t turn a bad girl good /But once a good girl’s gone bad, she’s gone forever /I’ll mourn forever /Shit, I’ve got to live with the fact I did you wrong forever». 

Jay-Z à cœur ouvert

« Song Cry » est un morceau particulièrement fort émotionnellement qui, 20 ans après, n’a pas pris une seule ride. Et le pari du morceau est réussi. Il laisse la musique faire ce qu’il est incapable de faire : pleurer, exprimer sa tristesse pour transmettre ses émotions. Cette vulnérabilité que Jay-Z laisse si peu souvent transparaitre élève le morceau à un autre niveau. Elle lui permet d’apparaître comme l’un des meilleurs morceaux d’un des albums les plus marquants de l’histoire du rap.

On ressent aujourd’hui l’influence d’un morceau comme celui-ci, notamment dans l’écriture d’un Dinos qui joue beaucoup sur ce genre de storytelling amoureux où il reconnaît ses fautes sans pour autant accepter pleinement sa responsabilité. On retrouvera dans la suite de la carrière de Jay-Z d’autres chansons d’amour marquantes, comme « 03′ Bonnie & Clyde » sur The Blueprint 2 avec Beyoncé. « Song Cry » restera l’un de ses chefs-d’œuvre, à connaître absolument.

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Dans le reste de l’actualité, Josman : zoom sur un retour éclatant avec “MYSTR J.O.$.”

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