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L’albinisme, le super-pouvoir de Kalash Criminel

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Percer dans le rap français n'a pas été une mince affaire pour le rappeur cagoulé Kalash Criminel. Aujourd'hui, 4 ans après le début de sa carrière solo, il considère son albinisme comme un super-pouvoir.

Percer dans le rap français n’a pas été une mince affaire pour le rappeur cagoulé. Aujourd’hui, 4 ans après le début de sa carrière solo, Kalash Criminel considère son albinisme comme un super-pouvoir.

Être albinos lui a permis de prendre énormément de recul et de pouvoir se démarquer. C’est ce que Kalash Criminel explique au Huffington Post, affirmant que son albinisme est un super-pouvoir bien à lui. Nombreux sont ceux qui ont longtemps été persuadés que le rappeur de Sevran a décidé d’enfiler une cagoule afin de cacher sa peau blanchâtre. Or, le concerné balaie rapidement cette hypothèse en rappelant qu’il a grandi sans devoir avoir honte de sa différence : dans son quartier, il ne recevait que très peu de critiques pour son anomalie génétique. Au passage, le rappeur n’a pas hésité à retirer sa cagoule dans le clip de « Ce Genre de Mec ».

S’il a commencé à mettre une cagoule, c’est en réalité parce qu’il ne voulait pas que ses parents le reconnaissent dans ses premiers clips de rap. Le génie du MC ? Avoir fait de cette cagoule sa caractéristique, plus encore que son albinisme. Voilà pourquoi Kalash Crimi ne la retire pas. Non pas par gêne, mais parce qu’il est parvenu – sans vraiment le vouloir – à créer un personnage unique et à interroger ses auditeurs.

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« Quand j’étais rejeté, ça m’endurcissait »

Le rappeur a toutefois conscience que son albinisme lui a parfois valu d’être « traité différemment ». Que ce soit avec les femmes, les employeurs, même sa famille. Loin de regretter les défaveurs qu’il a dû subir, cette pathologie l’a contraint à devoir « toujours se surpasser », comme il le répète à maintes reprises, à vouloir « faire mieux que les autres ». L’albinisme l’a peu à peu poussé à viser l’excellence. L’initiative semble morose aux premiers abords car elle signifie que Kalash Criminel n’a pas eu le choix de trouver d’autres moyens afin se faire remarquer pour ce qu’il est et pour se sentir légitime en société. Mais finalement, cette obligation qu’il a connu depuis petit, l’a endurci, lui a donné la force nécessaire de faire de cette peau sa véritable force.

« J’ai pas attendu le rap pour me démarquer »

Aujourd’hui, l’artiste propulsé grâce à son featuring avec Kaaris pour « Arrêt du Coeur » est capable de surmonter sans encombre des étapes difficiles, comme les travers du succès et la critique immanquable. Il le répète : être albinos a pour lui « été un moteur, une source de motivation » sans quoi il n’aurait peut-être pas eu le courage suffisant pour se lancer dans pari aussi risqué que celui de percer dans le rap (en étant différent, de surcroît).

Il pense être « l’albinos le plus connu du monde », mais il n’est pas le seul à devoir porter le poids de cette différence, encore très discriminante. À l’image des autres rappeurs de Sevran, Kalash Crimi est lui aussi un modèle pour la jeunesse de banlieue, mais l’est aussi pour les albinos de France. En ne rejetant pas qui il est, en portant fièrement ses spécificités, Kalash Criminel encourage les jeunes comme lui, soit pas comme les autres, à s’accepter.

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« Je suis albinos, j’assume et je n’ai pas à me trouver d’excuses »

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