L’ascension spectaculaire de PLK en cinq morceaux

En cinq morceaux, on a mis en perspective la trajectoire inattendue du début de carrière spectaculaire de PLK, de ses premières mixtapes aux portes de son deuxième album. 

Au coeur des tendances actuelles, PLK s’empare avec allégresse d’une place luxueuse dans le rap après l’annonce de son deuxième album, ENNA, prévu le 28 août. Rappeur depuis son plus jeune âge, il aura évolué au sein du Panama Bende, gagnant un succès d’estime dans la scène du rap français. Pourtant, c’est bel et bien hors du collectif que le Polak va devenir l’une des têtes de gondoles du game, alors que beaucoup auraient, il fut un temps, parié sur Aladin 135. Propulsé par des singles incontournables, on a fait un peu de tri afin de retracer sa carrière à l’explosion stupéfiante à travers cinq morceaux. 

« Skuu » feat Krisy

Il est loin d’être le titre le plus bankable de PLK, mais il peut tout de même se vanter d’être celui ayant propulsé la carrière du jeune rappeur en 2016. Extrait de l’EP Dedans, PLK décide de déposer un visuel sur « Skuu », titre en collaboration avec Krisy, rappeur et ingénieur du son notamment pour Damso. Lors d’un exercice d’égo-trip pur et simple, le rappeur expose son flow entraînant, ponctué par des punchlines accrocheuses. Se dessinent alors la formule qui va définir une partie du succès de l’artiste. 

« Dis moi oui »

Si il aurait été possible de choisir le single « Pas les mêmes », qui lui a procuré un second souffle en direction du succès, il est bien plus intéressant de se pencher sur « Dis moi oui », tellement il impulse une aura neuve au rappeur. Titre phare de sa deuxième mixtape Platinium, il s’y engage un flirte avec des sonorités caniculaires permettant à PLK d’élargir son public avec une oeuvre plus dansante à propos de ses relations amoureuses. Le clip, tourné en plan-séquence, renforce la propagande et calibre le rappeur sur ses deux terrains de prédilection : celui du bad-boy vendeur de drogue qui, d’autre part, joue au lover insensible face aux femmes. 

« Monégasque »

Après deux mixtapes, il est temps pour PLK de prendre part au rite de passage qu’est le premier album. Intitulé sobrement Polak, le rappeur se devait d’avoir un morceau accrocheur mixant toutes les fractions de son ADN. Ainsi s’en dégage « Monégasque » à la production aérienne signée Katrina Squad, où le rappeur étale ses états d’âmes quant à son passé de dealer tout en y greffant une dimension “Bonnie and Clyde”, alors menant une cavale en compagnie de la gente féminine. Le personnage se veut complet pour un album avec une identité propre, loin du PLK parfois délébile de l’époque du Panama Bende. 

« Hier » feat SCH

Toujours extrait de l’album Polak, « Hier » détient une symbolique particulière. Ici, PLK passe un palier en s’affichant au côté d’un des rappeurs les plus importants de ces dernières années, SCH. Telle une validation, il siège désormais le trône des rappeurs inratables. À l’image du visuel sous stéroïde, les deux rappeurs s’adonnent à un égo-trip épaulé par de multiples références. Ainsi, ce morceau permet à PLK d’assouvir définitivement son pouvoir sur le rap français.  

« Problèmes »

S’il ne doit rester qu’un seul “tube”, ce serait Problèmes tiré de la mixtape Mental. Rien ne laissait présager que ce simple projet transitoire deviendrait son plus gros succès de par ce titre aux accords de guitare efficaces accompagnant la voix de plus de plus chantée de PLK. Confortable dans son rôle de trafiquant, le cerveau divisé entre business et amourette, il propose un morceau qui encadre toujours plus le personnage qu’il s’est construit. Si une telle initiative paye en terme de chiffre, le rappeur affiche un alias complet qui, dans son prochain album ENNA, n’attend qu’à être déconstruit afin d’apporter une vague de fraîcheur. 

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