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Le retour d’Orelsan ramène « Suicide social » en tendances

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orelsan caen
© Florian Martiny

Le retour d’Orelsan avec « L’odeur de l’essence » n’a pas manqué aux fans de se rappeler au souvenir de « Suicide social ». Mais pourquoi ?

Quel retour ! Avec « L’odeur de l’essence », Orelsan a frappé un grand coup. Unanimement salué sur Twitter, le premier single de Civilisation a aussi ramené les fans quelques années en arrière. En effet, « Suicide social » s’est immiscé dans les tendances Twitter de la journée. Alors que le côté subversif des deux morceaux est évident, le parallèle semble complexe.

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Deux morceaux coup de poing

Dès la sortie du morceau, « L’odeur de l’essence » a été assimilé à « Suicide social ». « Suicide social 2.0 » peut-on lire ça et là sur Twitter. Un parallèle qui se comprend. En effet, les morceaux portent un regard froid et critique sur leur époque. Luttes sociales, amertume envers la politique et conscience écologique sont des thèmes communs aux deux morceaux. Orelsan y a délivré des performances marquantes. L’une par la violence de ses paroles, l’autre car elle signe un retour en puissance. Deux morceaux coup de poing.

Des morceaux coup de poings qui n’ont peut-être pas tant de choses en commun. « Suicide social » est un morceau important de la discographie d’Orelsan. Et son message n’a pas toujours été compris, en témoigne la polémique The Voice en début d’année, qui avait remis le morceau sur le devant de la scène. Sur la forme, « L’odeur de l’essence » s’en rapproche donc. Mais sur le fond c’est une toute autre histoire.

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« Suicide social » et « L’odeur de l’essence » : si différents

Les réactions suscitées par « L’odeur de l’essence » sont un bel exemple de la complexité de « Suicide social ». Pourtant, Orelsan l’aura très souvent expliqué, « Suicide social » est une fiction : « Suicide social, c’est l’histoire d’un type qui va se foutre en l’air, qui a la haine contre tout le monde. Donc, en gros, il énonce toute une série de clichés sur plein de groupes de gens. La chanson ce n’est que des clichés. » Une différence minime mais qui revêt une importance gigantesque.Ce personnage qu’Orelsan interprète se met en retrait de tout. Comme s’il avait déjà quitté le monde sur lequel il déverse sa haine, il ne se compte plus dedans. Mettant en cause une société qui l’aurait poussé au suicide.

Sur « L’odeur de l’essence », cette même société, cible là-aussi de critiques, Orelsan s’inclut dedans, utilisant le pronom « nous ». Le rappeur ne joue plus un personnage, faisant de son opinion le squelette du morceau. Ainsi, il s’expose forcément à des critiques quant à sa supposée bien-pensance, au fait qu’il empilerait les évidences. Mais de la même façon Orelsan envoie un message fort. En ouvrant le chapitre de Civilisation, le rappeur compte bien monter au front. Quitte à tronquer les polémiques contre les critiques d’opinion.

Dans le reste de l’actualité, Orelsan fêtera la sortie de Civilisation au stade de Caen ce samedi.

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