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«Les gens disent que Lunatic a marché tout seul, mais ça a été du travail»

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Jean-Pierre Seck, producteur emblématique du label de Lunatic 45 Scientific, est revenu sa conception de la promotion d’un album en Live Instagram avec Driver.

«Le premier label que je monte, j’fais disque d’or», constate Jean-Pierre Seck sur Instagram avec Driver. Pour rappel, Jean-Pierre Seck est le producteur à l’origine du label 45 Scientific, ce label qui marquera à jamais la mémoire du rap français en décrochant l’un des premiers albums en indépendant de son histoire avec Mauvais Œil de Lunatic. «Les gens disent que Lunatic a marché tout seul, mais ça a été du travail», assure le producteur de 45 Scientific.

Car la vérité est que 45 Scientific a été l’un des premiers labels indépendants à s’essayer à une large distribution. «Les gens de l’industrie se disaient : c’est pas possible», s’amuse Jean-Pierre Seck. Nous sommes alors en 2000, et force est de constater que cette certification inédite à l’époque n’a pas été un hasard, mais bel et bien le fruit d’une stratégie commerciale rondement menée.

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Continuer de porter le projet de Lunatic après sa sortie

À l’époque, pour avoir un disque d’or, il fallait réaliser 100 000 ventes. Et pas question de se reposer sur le streaming, puisqu’il n’existait pas encore. Si Mauvais Œil était sorti, et que 45 Scientific avait arrêté de pousser le projet deux semaines après, jamais Lunatic n’aurait pu rentrer dans la légende de cette manière.

Pour Jean-Pierre Seck, l’une des principales faiblesses de l’industrie musicale réside dans le fait qu’elle arrête de porter un projet une fois qu’il est sorti. Or, pour le producteur, c’est une erreur. L’idée est de «maintenir», ou même de «faire évoluer» ses ventes afin de ne pas régresser après la première semaine d’exploitation.

Toucher tout le monde

Et pour réussir, Jean-Pierre Seck amène à se poser les bonnes questions. «Dans le business, il y a un truc que les gens regardent pas, c’est : où ils vendent ?», explique-t-il. Si un artiste du 93 vend plus dans le 93 et moins dans le 92, alors il doit faire en sorte d’y vendre davantage. Ce rappeur doit alors réaliser des showcases, des émissions de radio… Là où il ne vend pas, et même «créer des connexions» afin d’élargir son champ d’action.

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Et cette dynamique ne concerne pas seulement la Capitale, mais s’étend dans toute la France. «Penser au niveau national », tels sont les mots de Jean-Pierre Seck. Ce dernier insiste notamment sur l’importance de prendre en considération l’impact d’une ville comme Marseille pour diffuser ses projets. Sans compter sur l’époque actuelle qui ouvre de nouveaux champ des possibles. Aujourd’hui, pourquoi ne pas s’essayer à la publicité géolocalisée sur les réseaux sociaux dans une ville ou un album ne se vend pas ?

Le conseil de Jean-Pierre Seck est donc le suivant : la promotion a lieu avant, pendant, mais également après la parution d’un album. C’est comme cela que Lunatic a pu être disque d’or, lui qui a continué de pousser son projet longtemps après sa sortie. Une stratégie sur le long terme comme le producteur l’explique si bien : «à 50 000 ventes, on a sorti une réédition avec un DVD et un inédit, elle s’est mieux vendue que l’album».

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