En écoute : Damso force les portes d’un paradis sombre avec « Lithopédion »

Un an après Ipséité et uns multitude de collaborations mémorables, Damso signe son retour avec un statut de poids lourd obscur qui crispe les codes du rap.

Minuit. Dans la plus profonde des obscurité, un oeil blanc agressif fixe l’horizon. Il est accompagné de 17 morceaux, tous inédits, excepté « Smog », le premier extrait du rappeur bruxellois. Plongé dans un voyage d’émotions qui fluctue entre les fredonnements rythmés et le kickage le plus brut, Damso sublime une plume noire. Brisant les tabous sociétaux à travers un « Julien » étonnant, enterrant ses amourettes dans un « Feu de bois » brûlant, il vacille entre toutes les facettes qu’il a si bien exploité depuis un an. Au sommet d’une colline où s’accumulent théories douteuses et certifications dorées, Damso brandit fièrement sa couronne.

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Le début de la fin ?

Long projet, perfectionné et détaillé, Lithopédion relève d’un travaille d’orfèvre précis qui se glisse en toute humilité au milieu des plus brillants albums de l’année. Malgré une malheureuse fuite deux jours avant sa sortie, le nouvel opus du Bruxellois le plus massif du rap jeu pourrait bien faire tancer les record de ventes de ces derniers mois. Pour l’instant, les yeux fermés dans le noir, il ne reste qu’à appréhender le nouveau chapitre d’un artiste qui pourrait refermer sa page prématurément et comme il l’avait annoncé, sceptre sous le coude.