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Culture

Matthieu Sommet, Terracid, Hardisk : les vidéastes partagés après la disparition des dislikes sur YouTube

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YouTube a définitivement masqué le compteur de dislikes sur sa plateforme, de quoi initier de vastes débats, y compris chez les créateurs. 

Après plusieurs mois de test, YouTube a finalement décidé de masquer le compteur de dislikes sur les vidéos de sa plateforme. En somme, depuis une poignée de jours, il est impossible de visualiser la sacro-saint « barre de likes » : celle-ci a disparu au profit d’un compteur unique de likes. Le bouton « Je n’aime pas » reste pour autant disponible sur une vidéo.Cette mesurée, évoquée pour la première fois en début d’année, cherche surtout à limiter le harcèlement envers les créateurs, et atténuer certaines campagnes violentes de dislikes.

«Nous voulons créer un environnement inclusif et respectueux où les créateurs ont la possibilité de réussir et se sentent en sécurité pour s’exprimer, explique YouTube dans un communiqué. Les spectateurs peuvent toujours désapprouver les vidéos pour affiner leurs recommandations et partager en privé leurs commentaires avec les créateurs». Ces mêmes créateurs qui auront donc un accès exclusif à leurs taux de likes/dislikes via les statistiques privées de leurs vidéos.

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«La remise en question et le rapport au public est dénaturé»

Dans le paysage YouTube francophone, les avis sont plutôt partagés quant à cette nouvelle mesure. Certains créateurs se sont exprimés sur Twitter. Non sans sarcasme pour Terracid. «Trop fort YouTube, on avait vraiment besoin d’une plateforme aseptisée, c’était pas assez lisse comme ça !», décrit-il. Un avis partagé par Mathieu Sommet : «Aseptiser le monde ne le rend pas plus beau. Ça le rend juste beaucoup plus ennuyeux». Si ce dernier juge que les dislikes peuvent effectivement être utilisés à de mauvaises fins – il en a d’ailleurs fait les frais en début d’année – il juge sa suppression contre-productive. «La remise en question et le rapport au public est dénaturé. Avoir une salle de spectacle avec un public qui applaudit tout le temps en souriant n’est pas forcément l’apanage d’un bon spectacle».

Hardisk affiche de son côté un avis plus tempéré, après la publication d’un sondage dédié au sujet. «C’est un bon changement en général, le dislike ne m’apportait aucune information pratique pour s’améliorer, explique-t-il, toujours sur Twitter. Ça ne servait qu’à être un vecteur de harcèlement pour certains / lourd pour la santé mentale des petits créateurs». Il poursuit : «En revanche, on pourrait dire pareil du like, imho la solution c’est des emojis de réaction à la Facebook/Linkedin. C’est la meilleure façon d’avoir un « sentiment » sur le contenu et d’en tirer une info pour s’améliorer quand c’est plus négatif».

Du côté des utilisateurs, les quelques 3.000 votants au sondage de Hardisk trouvent à 63,1% la mesure négative. Et globalement, les retours suivent plutôt cet avis. N’était-ce peut-être qu’une question d’habitude pour l’instant.

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