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Musique

On a parlé Bosh, « Tour 23 » et cinéma avec Mous-K

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Avec son album Tour 23, l’hyper-actif et inspirant Mous-K se déploie sur un long-format ambitieux. Un projet multi-facette, qu’on se plaît à découvrir autour d’un artiste touche-à-tout. Nous avons rencontré le rappeur du 91 pour une interview en 10 questions.

Tu fais du rap depuis très jeune, quel groupe ou artiste t’a donné envie de rapper ?

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Le groupe qui m’a fait découvrir le rap, c’est la Sexion d’Assaut. Après, j’écoute de la musique depuis très jeune, donc j’écoutais déjà sans forcement vouloir écouter, Diam’s ou Sinik par exemple. Mais oui, c’est la Sexion qui m’a donné envie de rapper, car ils font passer un vrai message. Il y avait aussi un grand de chez moi qui rappait, comme dans toutes les cités. Après, quand on est petit, tout le monde rappe. Mais ils ont constaté que j’étais fort en improvisation, je n’avais pas besoin d’écrire. Donc je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire.

Tu as sorti ton premier projet l’année dernière La Quicka, c’était une belle carte de visite assez variée. Quel bilan tu en as fait pour pouvoir préparer ce premier album ?

Pour le projet La Quicka, c’était la première transition du rap kické vers la mélodie. Il y en a qui ont aimé et d’autres moins. Au final, il y a quand même plus de positif que de négatif, donc pour moi, c’est une réussite. Après entre La Quicka et Tour 23, il y a de la ressemblance mais si je peux définir cet album Tour 23, je dirais qu’il est plus complet.

Est-ce que ta manière de bosser sur Tour 23 était la même que sur La Quicka ? Tu étais avec la même équipe ?

Non, pas du tout. Pour La Quicka, j’ai passé un moment à Marseille, donc j’ai enregistré une partie là-bas. La Quicka s’est bouclé rapidement, tandis que, pour Tour 23, il y a vraiment eu quelques interruptions. On a dû se stopper un mois, deux mois. Je voulais vraiment faire un album de qualité, et pour ça, il faut prendre du temps. À certains moments je n’avais plus d’inspiration, d’autres moments où j’ai eu quelques soucis et je ne pouvais plus aller au studio. Donc ça a pris un an.

Est-ce que le fait que l’album ait pris du temps à se préparer, ça explique sa diversité ? Il y a beaucoup de sonorités différentes qui rendent le projet super agréable à écouter d’une traite.

Je pense que c’est avec le temps, à force d’écouter des instrumentales, d’aller au studio. Je me mets dans un mood et c’est parti.

Tu as de belles connexions dans ce projet, tu peux me parler de Nawelle Seridji ?

Nawelle, je ne la connaissais pas, c’est mon manageur qui m’a parlé d’elle. Il m’a fait écouter un morceau, je me suis dit : « Pourquoi pas ? ». J’ai posé mes couplets, et quand j’ai entendu ce qu’elle a rajoutée, je me disais qu’un son comme ça dans l’album ça pourrait être pas mal. Donc c’est positif : grosse force à elle.

Tu as aussi un morceau avec Bosh et un clip super original.

Le feat avec Bosh s’est fait en parlant avec mon équipe. Il fallait dans l’album quelques sons qui faisaient penser à mes débuts, car dans mes auditeurs, il y a ceux qui m’écoutent depuis le début et d’autres qui m’écoutent depuis La Quicka. Il fallait deux-trois sons de rap sale, donc on a pensé à lui. Le son s’est fait rapidement, on a eu un bon délire. Après, le clip, j’ai pensé à un scénario, une équipe qui faisait du sale. C’est moi qui l’ait écrit : j’écris tous les scénarios.

Du coup les violons au milieu de la cité dans le clip avec Bosh, c’était ton idée ?

Oui, quand j’ai entendu l’instru, j’ai directement dit à mes gars que je trouvais que dans le milieu du rap, il n’y avait pas assez de créativité. Je pense que si on ramène des violonistes dans une cité, au milieu de plein de gens cagoulés, ça peut donner un délire. Et les gens ont validé.

Tu aimes le cinéma du coup aussi ?

Oui je kiffe le cinéma ! Je kiffe écrire mes propres trucs, j’aime bien être autonome. Il y a beaucoup de choses que j’aime bien gérer même si ce n’est pas à moi de le faire.

Sur ce projet, quel est le morceau et le clip dont tu es le plus fier ?

Le clip dont je suis le plus fier c’est un clip qui n’est pas encore sorti… C’est « Miroir » la suite de « Petit prince ». Ça fait presque un an et demi qu’on envoie des clips avec cette ligne conductrice, et là, ce sera le troisième épisode, donc j’en suis très fier. Et en termes de morceau, « Miroir » aussi, je dirais.

Et pour finir, peux-tu me parler de ta marque OK USA PVRIS ?

C’est une marque que j’ai décidé de lancer avec un petit frère du quartier, Moussa. Il a beaucoup d’ambitions et il m’a dit que si on lançait une petite marque ça pouvait le faire. Là, aujourd’hui, il y a des tee-shirts, il y a la nouvelle collection qui va arriver avec les pulls.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

On peut me souhaiter un truc : c’est que les gens prennent le temps d’écouter l’album. Souhaite-moi ça, car je sais que les gens vont valider.

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