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On a réécouté la seule interview d’Ademo en 2008

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ademo
@ademoofficiel

À travers une courte interview datée de 2008, on est parti à la rencontre d’Ademo, douze ans plus tard . Bien que, l’entité PNL n’existait pas à l’époque, mais ses membres, Ademo et N.O.S., en solo, voulaient déjà croquer le monde. 

Si, le message véhiculé dans la mixtap Le Son des Halls est limpide et que le flow d’Ademo est caractéristique du groupe de renommée internationale qu’est PNL aujourd’hui, musicalement, les deux frères ont beaucoup évolué. Nous sommes en 2008, et Ademo tisse ses premiers liens dans le rap. Il n’a pas la même philosophie artistique, ni même l’avant gardisme de PNL. En revanche, il a la rage. Cette même rage qui a parcouru ces 4 projets en duo. 

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«Moi c’est Ademo, on est là, on présente le projet Son des Halls Mixtape, commence-t-il. Je suis un rappeur des Tarterêts, 91 Corbeil-Essones.» Dans cette interview, chargée de faire la promotion de son nouveau projet, Ademo évoque son quotidien et ses ambitions. Selon lui, le rap français n’est pas qualitatif et il signale sa volonté de changer cela. Ses propos, presque prémonitoires, sont authentiques et témoignent du chemin parcouru par Tarik et Nabil. 

Ademo : «Il y a des sous à faire, on les fait dans la rue»

«Mon univers musical, tout simplement, c’est la rue. À l’heure qu’il est, on est dans la rue, on vit dans la rue, on dort dans la rue, on mange, on chie dans la rue, on est là», confie Ademo. Dans l’entretien, le jeune rappeur évoque cette vie de quartier et l’omniprésence de «la rue». Cette même rue, inspirante, qui finira par concocter son blues du dealer singulier. 

«Il y a des sous à faire on les fait dans la rue, c’est tout ce que j’ai à dire», explique-t-il. En effet, la drogue et le deal sont des thèmes caractéristiques de la discographie de PNL, d’ores et déjà, mis en avant en 2008. C’est d’ailleurs, en traitant de ce sujet à cœur ouvert, avec « Je vis, je visser », morceau d’ouverture de leur premier projet Que La Famille, que PNL a mis un pied dans la cour des grands. 

«Le rap que t’écoutes sur Skyrock, c’est que d’la merde»

«Tes rappeurs c’est tous des tapins. Ils s’passent tous, tous la pommade.» Comme il l’évoque au sein de « DA », Ademo fait référence aux rappeurs dont il dénonce l’hypocrisie. Tant dans les textes, que pour les collaborations, le rappeur estime que le monde du rap se nourrit de «buzz», ce qu’il déplore dans ce titre, extrait de leur troisième album Dans la légende.

Une revendication qui ne date pas d’hier, puisque dans cette interview accordée, il y a douze ans, Ademo n’était vraiment pas optimiste quand à l’avenir du rap français. «Franchement le rap français, en ce moment, il part en couilles. Pour moi, il n’y a pas vraiment de bon rappeurs. Le rap que t’écoutes sur Skyrock, c’est que d’la merde […] Ils sont là juste pour du rap commercial», avait-t-il confié, désabusé.

«N.O.S mon petit frère, il va faire super mal au rap français.»

S’il se montre négatif quant au niveau des rappeurs français du moment, en 2008, Ademo croit déjà dur comme fer au potentiel de Nabil. À cette époque, l’entité PNL n’existe pas mais le rappeur se montre très optimiste quant à l’avenir de son frère : «N.O.S mon petit frère, il va faire super mal au rap français». 

Pour finir, Ademo évoque son avenir dans la musique. «Comme je l’ai déjà dit dans un son j’aimerais bien que le titre de mon album, si un jour je peux sortir un album, ce soit : Nique Le Monde.» Presque. Quoi qu’il en soit, on aimerait dire au Ademo, rencontré en 2008, que Nabil a, effectivement, fait super mal au rap français, accompagné de son talentueux frère, perchés sur la Tour Eiffel.

Dans le reste de l’actualité : On connaît les trois albums les plus certifiés du rap français

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