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«Quand j’ai entendu « Je vis, je visser », j’ai été bouleversé»

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Pour l’Abcdr du son, le beatmakeur BBP est revenu sur les fondements de sa collaboration avec PNL, et notamment son coup de cœur pour « Je vis, je visser ». 

Il est l’un des beatmakeurs les plus emblématiques du rap français. Il a collaboré avec le Wati B durant leurs grandes années, puis avec Vald, Dinos… Et désormais PNL. En interview pour l’Abcdr du son il y a quelques mois, BBP est revenu sur la manière dont s’est faite cette connexion. À noter que le beatmakeur a par exemple fourni les instrumentales de « Naha », « Onizuka », ou plus récemment « Deux frères ». Un maillon essentiel dans la success story qu’a rencontré PNL.

«Quand j’ai entendu « Je vis, je visser », j’ai été bouleversé. J’ai d’abord vu des articles circuler avec « Le Monde ou rien », mais je ne me le suis pas pris comme un truc de fou au début. Par contre, « Je vis, je visser », j’ai trouvé ça incroyable. J’ai senti qu’ils avaient un univers différent. En termes de sensibilité, ça me parle à mort», confie l’artiste. Nous sommes alors en 2014, et BBP est encore en contrat avec le Wati B, mais l’osmose n’est plus vraiment là. Le beatmakeur va donc se lancer corps et âmes dans l’aventure PNL.

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Au départ, le producteur envoie tout simplement une prod par message Facebook au groupe. Réponse de PNL : «Celle-là elle est lourde, mais ce sera pour un autre projet». Déjà satisfait d’avoir une réponse, BBP passe les mois suivants à produire dans l’espoir de voir PNL poser sur ses instrumentales. Quatre mois plus tard, nouvelle réponse de PNL : «Bloque douze prods». BBP est aux anges.

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«PNL m’a libéré»

Difficultés financières, pas assez de place pour s’exprimer… L’opportunité PNL a tout simplement été un déclencheur inédit pour BBP. «Et là, PNL m’a libéré : j’ai vu que c’étaient des mecs qui avaient un univers neuf de fou, et dans lequel il y a de l’espace pour faire des prods qui n’ont jamais été faites. Ça m’a boosté. D’autant que je savais qu’ils allaient dire des choses auxquelles je pourrais m’identifier, humainement.» Un tournant inédit pour le beatmakeur, l’entrée dans une nouvelle ère musicale. Mais surtout une délivrance artistique.

Résultat : BBP rentre Dans la légende en produisant ces OVNI musicales que sont « Onizuka », « Naha », « Bambina » ou encore « Je t’haine ». Les complications financières sont loin derrières, et le beatmakeur vient instantanément de prendre du galon : «J’ai été plus sollicité, et bizarrement plus libre. Parce qu’à partir du moment où t’as fait un truc comme ça, même si tu es à leur service, les artistes ont une plus grande marge d’acceptation de ce que toi tu produis. Ils sont plus ouverts à entendre quelque chose de différent». 

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Aujourd’hui BBP est désormais l’un des beatmakeurs les plus sollicités. Hornet la Frappe, Timal, Damso, Vald, Maes, Dosseh, Alkpote… Tout le rap français lui est aujourd’hui reconnaissant pour ces instrumentales. Et puis, les collaborations avec PNL n’ont bien évidemment jamais cessé avec entre autres « Deux Frères », « Zoulou Tchaing », « Autre monde », « La misère est si belle ». En bref, le succès de BBP reste indissociable de celui de PNL, et inversement.

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