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Culture

Quand les albums de rap deviennent des jeux MégaDrive

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basz mégadrive

Bazs, jeune graphiste de 20 ans, incorpore les rappeurs et leurs albums dans des boîtes de MégaDrive. Il nous a raconté. 

La créativité de la scène rap n’a plus la moindre limite. Et alors que les directions artistiques des albums, français comme américains, sont de plus en plus ambitieuses, les artistes qui gravitent autour doivent également hausser leur audace. De son côté, Bazs, jeune graphiste de 20 ans, a fait le choix du vintage, en enfermant les albums dans des cartouches de MégaDrive. Un alliage surprenant, où la modernité des opus de SCH, Laylow ou Travis Scott, rencontrent la fameuse console des années ’90. 

«Mon père a encore la MegaDrive de son adolescence, et ça été la première console sur laquelle j’ai pu jouer étant enfant, avec Sonic, Street of Rage, les Lemmings…, explique Bazs. Le design et les illustrations des boîtes de jeux m’avait déjà marqué à l’époque, et sont encore iconiques aujourd’hui. J’ai donc voulu rendre une sorte d’hommage et un clin d’œil à cette période, à ces designs qui parlent encore à tout le monde.»

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Bazs : «Voir son travail prendre vie, c’est toujours un vrai régal»

Et c’est réussi. Car Bazs ne se contente pas de redimensionner les covers pour qu’elles s’adaptent à la taille de la jaquette : il recrée, ou plutôt malaxe l’univers de l’opus dans un style rétro. L’ambiance d’Astroworld, par exemple, se recouvre d’une fine pellicule poussiéreuse, avec le grin habituel de la MégaDrive. L’esthétique lumineuse de la pochette de Dave LaChapelle est supplantée par une planète en infusion sur laquelle on retrouve les différents éléments qui composent le parc d’attraction de Travis Scott. 

Mais l’inspiration de son concept, Bazs la doit à Laylow et Trinity : il s’est dit que l’univers digital de l’opus pouvait offrir une belle adaptation en jeu vidéo. «Le concept de détourner un album en jeu m’a donné plus d’idées, et j’ai décidé de décliner d’autres albums qui ont un univers précis et bien à eux, reprend-t-il. Par exemple, Astroworld de Travis reprend l’univers festif des fêtes foraines avec un aspect fantastique, After Hours celui des casinos et de la folie, JVLIVS celui de la mafia et de l’Italie… C’est globalement la seule condition dans le choix des albums, leur univers bien démarqué et reconnaissable.»

Et pour aller encore plus loin dans son format, Bazs va même jusqu’à concevoir réellement les cartouches. «Travailler sur l’ordinateur en numérique c’est toujours agréable, mais voir son travail prendre vie, sortir de l’écran, c’est toujours un vrai régal ! Dès que je peux, j’imprime mes créations, parfois en grand format, c’est toujours important de prendre du recul en sortant de l’ordinateur.» Il ne reste plus qu’à trouver un développeur pour pousser l’idée jusqu’au bout. 

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