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Culture

Récit de l’immense fiasco du « Live on Air » de Webedia

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Récit de l'immense fiasco du "Live on Air" de Webedia

Chargé de faire occuper (encore) un peu plus de place sur YouTube à Webedia, le Live on Air a vécu une soirée cauchemardesque qui met sérieusement en péril l’ambition du projet. 

Concurrencer la télévision avec les armes de YouTube, telle était l’ambition du Live on air, l’émission en streaming proposé par les occupants de Webedia. Le casting étoilé avait tout pour plaire, de Norman et Cyprien à Kevin Razy en passant par Agathe Auproux. Les teasers étaient léchés, la direction artistique aussi. Pourtant, au top départ de celle qui se présentait comme «la plus grosse chaîne live de YouTube», l’intégralité du décor s’est cassé la gueule. Récit.

Le Live, anti-télé suicidaire

Un chat incontrôlable, un important décalage son-image et quelques manques de repères : ça, on pardonne. Après tout, les premiers lives ont toujours un amer goût du risque. Mais : «Avant toute chose on dédie ce petit bœuf à Kobe Bryant, ce sera donc le bœuf de Kobé»ça, on ne pardonne pas.

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À l’image de cette blague douteuse de Gérard Baste, la première du Live on Air a réussi à compiler un florilège de blagues potaches et peu inspirées en un temps record. En quatre heures, précisément. Juste le temps à YouTube de se pencher sur le sujet, et de suspendre la chaîne. Et donc, accessoirement, l’émission. Mais on y reviendra.

L’objectif était pourtant louable : réunir la crème de la scène du web, mêlée à quelques célébrités du moment, à l’image d’Agathe Auproux, pour prendre l’antenne, tous les jours, de 17 heures à minuit. L’occasion de bousculer la télévision, une nouvelle fois, et d’implanter un peu plus YouTube dans le paysage audiovisuel français. Manqué.

Ironiquement, le Live on Air s’est planté sur tout ce qui aurait été impossible à la télévision : un humour noir pas terrible, un «Hitler» ramené brusquement dès les premiers instants et un cruel manque d’organisation. Et ce, jusqu’à empiler les invités, au mieux gênés, au pire débrouillards, dans un capharnaüm naissant, explosé en plein vol au rythme des tirs envoyés par les internautes.

«Le plus, ça aurait été d’présenter des excuses»

«Parfois, c’est mieux d’être mort que de voir certaines choses», commentait dans son coin Eclypsia, une plateforme de diffusion qui a claqué la porte cet hiver. Karma immédiat : le Live on Air a rendu l’âme au bout de quatre heures. Et c’était prévisible : après quelques secondes de show, Kevin Razy s’emballait déjà, balançant un « N-World » suicidaire. Intraitable, YouTube a sévi, fermant la chaîne.

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Cerise sur le gâteau, un internaute opportun s’est jeté sur le nom de la chaîne, désormais vacant, laissant au nez et à la barbe de Webedia en description : «Si Webedia veut racheter mon pseudo, c’est 5000 euros, merci». Incroyable.

Sur son compte Twitter, le Live a demandé sobrement «que ceux qui n’ont jamais bugué en lançant un projet de cette envergure nous jettent la 1ère pierre !», en supplément d’une pincée d’humour à peine malvenue. «Le plus, ça aurait été d’présenter des excuses pour le fiasco que vous nous avez fait regarder», répond une internaute. Pas faux.

Le Live est revenu dès ce mardi à 17 heures, pour une deuxième journée forcément plus réussie.

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Dans le reste de l’actualité, après l’annonce d’une seconde saison par Netflix, voilà que la Family Business s’est retrouvée pour le tournage d’une deuxième saison. Ça va fumer. 

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