Musique
Quand Vald parle de sa fan-base et de sa sur-interprétation
L’argent, les fans, les feats : Vald a été invité à s’exprimer sur des terrains alors inexplorés à l’occasion d’une interview Confessions avec Tchami.
C’est devant un Tchami dans un costume de pasteur, entouré de fumée blanche, que Vald a été invité pour la première de l’interview Confessions. Ce nouveau concept, propulsé sur la chaîne du producteur francophone, a permis de découvrir l’auteur de Ce monde est cruel sous des facettes peu communes. Spiritualité, et surtout avis sur l’industrie musicale et la conception de son univers, Vald a balayé, sous l’inspiration de son interlocuteur, de nombreux sujets qui l’entourent. On fait un point.
Vald et l’amour des autres
Tchami a demandé à Vald de choisir entre s’aimer soi-même ou détester les autres. Ce à quoi Vald n’a que peu hésiter. «Il ne faut surtout pas détester les autres, sinon on se déteste nous-mêmes», explique l’artiste avant d’ajouter que l’amour que l’on peut éprouver pour les autres dépend de notre propre amour. «D’ailleurs, si tu recules assez loin, la planète ne fait plus qu’un minuscule point, donc en fait on est tous le même point. Détester quelque chose dans ce point, alors qu’on est dans ce point, ça n’a pas de sens». Oui, c’est spirituel.
«Faire de la musique, ça m’affecte»
Pour Vald, c’est sa musique qui l’affecte le plus dans sa vie. «C’est une vraie opération sur ma chimie interne», relève philosophiquement l’artiste. Il poursuit : «Quand tu finis un son, et que tu l’écoutes déraisonnément, en boucle, c’est incroyable.» Il précise être touché par certains commentaires, mais surtout ceux de ses proches, et de son équipe. «Faire de la musique, ça m’affecte. Et quand mes gars me disent que c’est de la merde, ça m’affecte.»
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«Ça me demande beaucoup d’énergie de faire des feats»
Réponse étonnante désormais. Alors que Tchami demande à Vald ce qui lui a demandé le plus d’énergie dans sa musique, Vald répond du tac au tac : «Les feats». Surprenant. «Ça me demande beaucoup d’énergie de faire des feats. Aller vers des inconnus, leur prendre du temps, essayer de faire quelque chose de qualitatif pour ne pas être gêné et dire : « Je suis désolé de t’avoir fait perdre ton temps, on a fait de la merde ». Ça compte beaucoup pour moi.» Un « défaut » qu’il résumerait par la peur de décevoir. En termes d’énergie, il parle de Bercy également, alors qu’il a commencé à répéter 10 à 15 jours seulement avance «le drame», comme il s’en amuse.
Vald et la sur-interprétation de ses fans
Vald a également été invité à parler de son public. «Ils sont cool», avoue-t-il sobrement. Il s’est toutefois étonné que certains lui demandaient des singles plus catchy. «Sinon, ce sont des amours. Ils se prennent la tête, ils font des théories sur ce que j’écris. Ils vont trop loin. Ils sur-interprètent. C’est trop bien, on devrait tous sur-interpréter.» Et finalement de conclure en punchline : «Ils arrivent à voir l’infini dans rien. C’est beau, c’est le secret de la vie. Le miracle».
L’histoire de « Suce ma b*te »
Dernier génial point à relever : un morceau que Vald ferait écouter pour torturer quelqu’un. Il évoque le premier morceau de sa première mixtape dans laquelle il dit « Suce ma b*te » pendant 20 secondes. «J’ai uploadé une vidéo de 3 heures sur YouTube avec juste « Suce ma b*te »», avoue froidement l’artiste. Et pire : «À un moment donné, j’ai calculé la monétisation. Et j’ai vu que sur des vidéos de plusieurs heures, tu pouvais multiplier le nombre de pubs. On a fait 150 000 vues». Rien à ajouter. Ah, si : «Sur une prod de Xzibit.»
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