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Musique

Lomepal : un premier concert dans un climat délicat après l’ouverture d’une enquête préliminaire

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Lomepal accusé de viol : les organisateurs du festival Les Plages Électroniques s'expriment
© Manu Fauqué

Lomepal, accusé de viol, s’est produit ce dimanche au Festival des Plages Electroniques à Cannes. Les organisateurs de l’événement ont expliqué les raisons de ce maintien.

Ce dimanche, Lomepal, qui fait actuellement l’objet d’une enquête préliminaire pour viol, s’est produit au Festival des Plages Electroniques à Cannes. Des accusations d’agressions sexuelles avaient également été relayées sur les réseaux sociaux depuis le 19 juillet suite à une publication de la journaliste Jena Boulmedaïs. L’artiste a depuis démenti ces accusations.

Alors qu’il était l’une des têtes d’affiches du festival, des discussions ont rapidement été mises en place au sein de l’organisation de l’événement afin de débattre du maintien ou non de la venue de Lomepal aux Plages Electroniques.

Interrogé par BFM TV quelques heures après que l’affaire ait été rendue publique, Matthieu Corosine, directeur et co-fondateur de l’évènement expliquait : «C’est une affaire judiciaire sur laquelle on n’a pas beaucoup d’emprise et qui surtout, est très soudaine. On en est un petit peu spectateurs aussi. Les prochains jours vont consister à consulter l’ensemble des acteurs qui sont concernés par cette problématique pour voir si l’on arrive à y trouver une issue».

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«On a des contraintes contractuelles et légales»

Matthieu Corosine avait ensuite déclaré que le festival avait «des contraintes contractuelles et légales qui font qu’on ne peut ni aller à l’encontre du temps de la justice, ni à l’encontre des relations contractuelles avec quelqu’un». Finalement, les Plages Electroniques ont fait le choix de maintenir le concert de Lomepal le 6 août.

Dans un communiqué publié la veille, on peut ainsi lire : «Face aux allégations pesant sur l’artiste Lomepal, nous, organisateurs des Plages Électroniques, ne restons pas indifférents. Depuis 48 heures, nous interpellons la production avec qui nous sommes liés contractuellement. (…) La décision de l’artiste et de son management est de maintenir sa prestation. Les Plages Électroniques honoreront donc leurs engagements contractuels».

«Sa présence participe à la culture du viol»

Le Planning Familial 06, qui tenait un espace de prévention lors de l’événement, ainsi que le collectif Nous Toutes avaient demandé la déprogrammation du chanteur. «On entend l’incapacité du festival à la déprogrammer, mais face à ces problèmes de contrat, on voudrait que ça puisse changer pour ne pas que ça se reproduise», a déclaré Camille Camille Privat, animatrice de prévention au sein du Planning familial.

Dans un communiqué commun publié le 6 août, les organismes ont notamment commenté : «Maintenir Lomepal dans la programmation du festival participe à la culture du viol qui banalise et minimise les violences sexuelles. Maintenir Lomepal c’est perpétuer l’impunité des agresseurs».

En tant qu’intervenantes sur le festival, les membres du Planning Familial 06 ont circulé dans la foule avec une pancarte «Lomepal, un violeur au festival ?». Comme le relate France 3, leur intervention a rapidement été interrompue par les forces de l’ordre. Une des animatrices témoigne : «Des policiers sont venus nous dire que cela pouvait créer un trouble à l’ordre public et que l’on pouvait se mettre en danger». Le lendemain, elles ont fermé leur stand plus tôt que prévu en laissant un collage : «On se lève et on se casse».

Un public qui s’interroge

Le concert s’est donc déroulé malgré tout. Si Lomepal a fait son entrée sous les acclamations du public, on pouvait entendre quelques huées de la part d’autres militantes aux premiers rangs. Certaines s’étaient couverte les bras et les jambes d’inscriptions comme “Et la présomption de culpabilité ?” ou “Les femmes en colère, Lomepal sur scène”.

Dans le public, les réactions recueillis par les journalistes sont variées. Un homme déclare au micro de BFM TV : «Nous on avait pris nos places. On savait même pas qu’il était programmé. Maintenant qu’on est là, on a payé autant profiter». Une jeune femme s’interroge : «Je ne sais pas comme cette situation aurait pu être gérée. Peut-être que de pas venir par décence aurait été une possibilité».

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