Avec « Arc-en-ciel », Booba vient-il de lâcher le single le plus doux de sa carrière ?

Par surprise, Booba vient de lâcher un single très spécial ce 16 mai : « Arc-en-ciel ». Pas de gangstérisme ou punchlines bien imagées. Juste le Duc à cœur ouvert sur le piano/autotune d’une berceuse grand public.

A la première écoute, vous risquez potentiellement d’être surpris. Aucune utilisation du langage familier, ni placement d’un « izi » en fin de phrase. Aucune « métagore » dont il a le talent, ni référence à la piraterie. Par sa douceur et sa sentimentalité, le single « Arc-en-ciel » sorti ce 16 avril semblerait au premier abord détonner négativement du reste de la discographique de Booba. Une berceuse ? Un morceau à écouter en famille ? A 42 ans et plus de 20 années de carrière derrière lui, n’est-il pas possible de reconnaître que le Duc nous en a fait voir de toutes les couleurs ?

« Le temps est compté, ne brisons pas nos cœurs »

Tout d’abord, la prod’ y est pour beaucoup dans la relative délicatesse d' »Arc-en-ciel ». Un piano-voix/autotune, qui va à raison vous rappeler la dernière collaboration de Booba avec Niska dans « Médicament« , ou l’ode à ses enfants du morceau « Petite fille » de l’album Trône.  Et il y a une explication très simple derrière tout cela : les architectes de la prod’ sont les mêmes que pour ces morceaux : « Petite Fille », « Trône », « Médicament » (Dany Synthé) épaulé par Nick BZ (« Comme une étoile »).

Ensuite, comme il a pu le prouver notamment dans « Petite fille », Booba est capable d’interpréter des morceaux avec un potentiel plus « grand public » par l’universalité de leur thématique, et par cette voix chantée qu’il a su entraîner et manufacturer avec les années. La métaphore de l’orage est filée tout au long du morceau pour imager ce que le Duc pourrait apporter dans la vie de la femme hypothétique à qui il fait la cour. Puis l’image forte de cet « Arc-en-ciel », entre pluie et soleil.

Pas le meilleur morceau de sa carrière il faut en convenir. Mais le morceau le plus sensible d’un Booba qui s’est assagi, et qui ouvre son cœur en même temps qu’il ouvre sa musique ? Peut-être. Et le morceau le plus grand public de Kopp sur lequel seront sûrement célébrés certains mariages ? Sûrement.

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