Suivez-nous

Culture

Joyca revient sur son crash au GP Explorer : «J’ai cru que j’allais perdre mes jambes»

Publié

le

joyca

Plus d’une semaine après le GP Explorer, Joyca est revenu sur les causes et les conséquences de son accident spectaculaire.

C’est une des séquences les plus marquantes de ce Grand Prix. Une frayeur immense, vécue par Joyca alors que le pilote s’engageait dans la courbe Dunlop. À 200km/h, il s’écrase contre les parois de sécurité en tête à queue. Un accident qui aurait pu bien plus mal tourner, mais heureusement, Joyca s’en sort indemne. Sur sa chaîne YouTube, le vidéaste est revenu sur les causes de son crash et ses conséquences physiques et psychologiques.

Publicité

À lire aussi : Amixem : un de ses monteurs réagit après les critiques sur la vidéo du GP Explorer

GP Explorer : 4 sessions d’entraînement avant l’évènement

«La première session, c’était la découverte. Les voitures sont bridées à 190 et forcément, comme tout débutant, on a fait des erreurs». Retour dans le temps. Avant le déroulement du GP Explorer organisé par Squeezie au circuit du Mans, 4 sessions d’entraînements sont organisées, réparties sur les mois de mai, juin, août et octobre. L’objectif : se familiariser avec les F4 et leur conduite. Un apprentissage plus que technique, puisque lors d’un circuit, le temps de réaction se compte en centièmes de seconde.

«Sur ma deuxième session de conduite, j’ai une belle amélioration, raconte Joyca. Je commence à mieux comprendre, j’ai plus de vitesse, j’ai plus confiance. Je fais mes premiers dépassements et je commence à prendre en main le bolide». En août, le YouTubeur enregistre son meilleur temps : 1 minute et 49 secondes. Pour la première fois, les pilotes peuvent comparer leurs chronos respectifs, un passage qui se veut à la fois difficile et motivant. «On a tous été un peu piqué dans l’égo. Donc on a voulu aller pleine balle par la suite».

Le circuit Bugatti du Mans se compose de plusieurs secteurs et virages. Parmi eux, la courbe Dunlop. «Elle fait peur à quasiment tout le monde, établit Joyca. Parce que c’est là où on est à notre vitesse max». Lors de la dernière session d’entraînement, le pilote perd le contrôle de sa voiture pour la première fois, sur la courbe Dunlop. Il répétera l’erreur plusieurs fois, sans comprendre pour quelle raison il ne maîtrise plus sa F4.

«Les ingés m’expliquent que je relâche l’accélérateur avant de prendre la courbe et que du coup, ça enlève du poids à l’arrière de la voiture, élucide-t-il. Les roues arrières ont donc davantage tendance à glisser à ce moment-là». Mais il est trop tard, et Joyca n’a plus le temps de s’entraîner pour reprendre son erreur.

Joyca : «Il y a cette crainte de faire un accident mortel»

8 octobre. C’est le jour J. Le vidéaste n’est pas au top de sa forme, craignant encore de répéter les maladresses effectuées lors des sessions précédentes. Avec Gotaga et Domingo, ils spéculent avec humour sur les issues possibles de la course. «Imagine t’es dans ta voiture, et là, tu ne sens plus tes jambes, rapporte Joyca. Et on rit de ça, mais pas trop non plus. Il y a cette crainte. Si je crash, oui il y a une chance de perdre ses jambes, de faire un accident mortel. Ton cerveau va chercher les pires choses, c’est normal». Et pour embrumer encore le tableau, le GP Explorer est diffusé en live et suivi par 40.000 personnes sur place, dans les gradins, dont les proches des 22 pilotes. Une atmosphère plus que pesante.

Pendant les essais libres, Joyca perd de nouveau le contrôle. «Je vois que j’ai fait des plats sur mes pneus. Je me dis que du coup, ça va être compliqué. Mais c’est trop tard. Je ne peux pas changer les pneus». Alors que les qualifications avancent, le vidéaste voit s’approcher le passage de Dunlop. «Je connais mon erreur, donc je fais le vide dans ma tête et je prend cette courbe pleine balle». Finalement, la voiture se heurte au mur dans un carambolage impressionnant.

Joyca : «C’était terrorisant»

«Je viens de percuter de plein fouet le mur tant redouté de la courbe Dunlop, et ça à 200km/h». Au moment même où Joyca sent le premier choc, il ferme les yeux et écrase la pédale de frein par réflexe. «Je ne sais pas ce qu’il vient de se passer encore, mais j’ai peur. J’ai peur parce que, pendant tout ce temps où je ferme les yeux, je me dis que je ne vais plus pouvoir marcher. Que je vais perdre mes jambes. Que je vais avoir des séquelles à vie».

Premier geste instinctif, le vidéaste bouge les orteils. Il les sent toujours. Mais le bas de son dos lui fait très mal, à cause du deuxième choc qui a tapé l’arrière de la F4. «Je suis encore attaché fermement, et tout est calme. C’était terrorisant, s’émeut Joyca. On me détache et j’entend la foule, toute étouffée, crier Joyca. Ça m’a autant retourné le bide que ça m’a touché».

Au bout du compte, Joyca sort de la voiture et constate les dégâts, probablement l’image la plus forte de la matinée. Très vite transporté au pôle médical du circuit, il prend ses proches dans ses bras, toujours dans le brouillard, alors que son téléphone n’arrête pas de sonner. Mais alors qu’il pense que la course est terminée pour lui, Joyca constate rapidement que les mécaniciens s’affairent pour réparer au plus vite sa voiture.

«Je n’avais plus envie. J’avais peur, je ne pouvais pas remonter dans une voiture avec laquelle je venais de me crasher dans une ligne droite à 200km/h». Pourtant, le vidéaste se retrouve si impressionné et touché par le travail des mécaniciens, qu’il décide de continuer l’aventure, pour eux. «Je me suis dit, fais passer cette putain de voiture 15 fois devant les gens et finis cette course». Il finira 20ème sur le classement des 22 participants, accomplissant l’exploit d’aller jusqu’au bout du GP Explorer, remporté par Sylvain de Vilebrequin, malgré un accident plus que glaçant.

Dans le reste de l’actualité, Squeezie et Gotaga parlent de leur apparition dans la pub Call Of Duty.

Commentaires

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *