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À 18 ans seulement, Alexandre Carel bouscule la photographie du rap

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Alexandre Carel

On a pu discuter avec Alexandre Carel jeune photographe de 18 ans. Ayant déjà shooté une grosse partie du rap francophone, il vient de shooter la cover de Château Noir, le prochain projet de Kaaris.

Il peut se passer beaucoup de choses en une année et Alexandre Carel peut en témoigner. Freeze Corleone, PLK, SCH, ou encore Jok’air : il les a tous pris en photo en une poignée de mois. Et son ascension semble franchir une nouvelle étape ces derniers jours puisqu’il a shooté la cover de Château Noir, le futur projet de Kaaris, réalisée par Enzo Trupiano. Comment il a creusé son trou ? Quel regard porte-t-il sur ce qui lui arrive ? On a discuté avec lui pour essayer d’en savoir un peu plus sur sa fulgurante progression.

 

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Un heureux hasard

Le 26 février 2019, Jok’Air tourne le clip de sa collaboration avec Jazzy Bazz : « Juice ». À cette époque, Alexandre Carel n’est qu’un jeune lycéen en possession d’un appareil photo. «La photo, ce n’était pas du tout un truc que je voulais faire», se souvient-il. Il prend ses potes en photo, propose parfois des shootings gratuits sur Instagram, mais rien de professionnel. Malgré ce léger détachement, il explique tout de même que ses photos lui «permettaient de s’exprimer de manière différente».

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Puis arrive donc le tournage du clip « Juice ». Le frère du photographe est figurant sur le tournage et connaît le réalisateur. Il lui demande si Alexandre peut venir prendre des photos : il commence donc sa carrière de photographe plateau par un heureux hasard. Ce sont là ses premières photos dans un tel cadre et l’expérience s’avère réussie. La prod aime son travail, le label aussi, et ils le rappellent quelques mois plus tard, pour le tournage de « Bonbon à la menthe ». Un single d’ailleurs disque d’or. Un trophée qu’il recevra et qu’il décrit comme «une énorme récompense et quelque chose de très symbolique». De fil en aiguille, il commence donc à se faire un nom.

 

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Alex Carel : «Kaaris m’avait dit « Est-ce que t’es aussi chaud que Fifou ? »»

Un jour, pendant le confinement il envoie un message à Black Anouar, réalisateur chez Black Vision. «Je lui envoie un message pendant le confinement du genre « Salut j’aime bien ton travail, est ce que ça te dit d’avoir un photographe avec toi sur les tournages pour prendre ton équipe en photo ? » Il m’a répondu positivement. J’ai eu beaucoup de chance, car il y a beaucoup de photographes qui lui envoient des messages.» À partir de là, il se met à travailler avec lui sur différentes réalisations. Une expérience enrichissante, lui permettant de se faire un nom, rencontrer et prendre en photos énormément de rappeurs, et se faire pas mal de contacts. «Tout part de ça», souffle-t-il.

Plus tard, Kaaris choisit l’équipe de Black Anouar pour clipper « Goulag ». Il fait donc la rencontre du rappeur de Sevran. «Je me souviens que Kaaris m’avait dit « Est-ce que t’es aussi chaud que Fifou ? » Évidement j’ai rigolé, sans me douter que quelques mois plus tard, j’allais shooter sa cover.» Après « Goulag », Kaaris a continué à travailler avec Black Anouar pour la réalisation de tous les autres clips. De son côté, Alexandre continue de shooter le rappeur, qui apprécie son travail.

 

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La cover de Château Noir

Arrive un moment où le label veut changer de photographe pour la cover du prochain projet, Château Noir. Ils en parlent alors à Black Anouar qui donne tout de suite le nom d’Alexandre Carel. Un nom qui plaît au label qui accepte de suite, content du travail qu’il a proposé sur les différents tournages. La journée du shooting arrive, Alexandre se souvient : «C’était une super expérience pour moi parce que c’était ma première cover d’album. Il y avait une grosse pression. Le manager de Kaaris m’a répété plusieurs fois qu’il fallait une belle photo car le projet était important».

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Une fois Kaaris positionné sous le lustre, il aura suffi d’une seule prise pour que le rappeur valide la photo. «Ce fut un réel soulagement pour moi. J’ai confiance en moi mais cette pression de la première fois, je ne pouvais pas l’ignorer. À mon âge c’est dingue !» Son cliché a permis la réalisation de la pochette par Enzo Trupiano. «Je suis très content de pouvoir montrer ce que je sais faire au public. Voir mon nom dans les plus gros médias du rap français c’est indescriptible.»

 

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L’avenir en ligne de mire

Grace à cette cover, Alexandre va pouvoir anticiper des nouveaux projets, que ce soit des covers ou même de la réalisation de clips. «J’aime beaucoup cet univers, ça demande plus de travail, mais il y a beaucoup plus de liberté artistique». Et surtout, après cette folle année, le photographe espère pouvoir continuer sur sa lancée. «En un an tout est parti en c*uilles, j’ai pu shooter les plus gros noms du rap francophone. C’est juste incroyable !» À 18 ans, Alexandre Carel est déjà l’un des photographes les plus prometteurs du rap francophone. Une bouffée d’air frais véritable.

Dans le reste de l’actualité, on a discuté avec Nahir à l’occasion de la sortie de sa mixtape Intégral.

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