Damso et Hamza : l’histoire géniale d’un musicien rencontré dans un resto qui a participé à la création de “Nocif”

En juillet 2022, Damso rencontre Danovitch, un musicien dans un restaurant. Quelques heures plus tard, ils se retrouvent en studio pour participer à la création de “Nocif” avec Hamza.

3 millions d’écoutes en une semaine : c’est peu dire que la nouvelle collaboration entre Hamza et Damso, reprise de “Lady” de Modjo, est un formidable carton. Quatrième réunion entre les deux artistes belges, cette nouvelle pièce renferme une histoire encore une fois singulière. Celle d’un musicien, qui a croisé Damso dans un restaurant, et qui s’est retrouvé en studio avec le tandem et leurs collaborateurs quelques heures plus tard, à créer le déjà-tube “Nocif”. Une histoire de rencontre, de créativité, mais surtout de passion.

Nous sommes en juillet 2022, et Danovitch, musicien, producteur et DJ bruxellois, déjeune avec un ami dans un restaurant. «Je me suis retrouvé dans une file d’attente pour commander, et devant moi il y avait Damso, rembobine-t-il. J’ai été le saluer, je lui ai dit que je respectais son boulot. On a échangé cinq minutes». Après son repas, Danovitch croise de nouveau le rappeur à une table près de lui, et retourne le voir. «L’idée, c’était de discuter de musique, parce que je savais que c’était un passionné. Et je voulais parler des prods en rap US, en rap français, avoir son avis. Donc on a commencé à parler».

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En juillet 2022, le musicien Danovitch rencontre Damso dans un restaurant

Quelques heures plus tard, il enregistre avec lui et Hamza le morceau n°1 du top streaming 📈

Il nous a raconté 👇 pic.twitter.com/2PHI1ZsWti

— Interlude (@interludefrance) February 23, 2023

«Damso m’a dit : “Ça te dit de venir en studio avec moi ?”»

La discussion dure plus d’une demi-heure, et Damso l’invite à lui faire découvrir sa musique. Danovitch s’est notamment distingué sur différents projets rock ou sur des musiques de film, et pioche dans ses récents travaux. «Je lui ai fait écouter un premier son, il l’a trouvé assez chaud, poursuit-il. Puis il m’en a demandé un deuxième. Et à la fin du troisième morceau, il m’a dit : “Qu’est-ce que tu fais maintenant ? Est-ce que ça te dit de venir en studio avec moi ?”. Évidemment, j’ai accepté».

Les deux artistes se retrouvent à l’ICP, un studio bruxellois. «Il y avait Jules Fradet, son ingé-son avec qui j’ai déjà collaboré par le passé, donc j’étais déjà dans un terrain assez confortable. Puis même l’accueil de Hamza et de Ponko, ce sont vraiment des purs gars». L’équipe planche sur un premier morceau, et Danovitch épaule sur les instruments. «J’ai fait ce que je fais d’habitude, j’ai essayé d’arranger des morceaux en cherchant des lignes de basses, des sons de guitares, des plans de synthé». Finalement, ce titre-là ne sortira pas.

Le temps s’écoule en studio et la nuit est tombée. La session se poursuit, et Ponko fait écouter une nouvelle production. «À ce moment-là, Hamza s’est directement mis à chanter “Lady”, le fameux tube, se souvient Danovitch. Et sur le coup, je me suis mis à jouer la ligne de basse, et Jules Fradet la guitare». Ses lignes seront conservées dans la version finale du morceau. Un titre devenu l’atout majeur de Sincèrement, nouveau projet de Hamza, et immédiatement propulsé à la première place du top 200 France Spotify, enregistrant, en moyenne, près de 300.000 écoutes quotidiennes. Gigantesque.

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«C’est génial, cette histoire est belle»

La session a été fluide, et le titre s’en ressent. «Ça s’est fait hyper facilement, reprend le musicien, et j’étais très étonné de la manière de travailler, parce que c’était la première fois que j’arrivais sur une session hip-hop. Le côté décomplexé, “tout est possible”, m’a vraiment interpellé. J’ai trouvé ça génial : on a un délire, et on le fait à fond. C’était instantané et très cool, une super ambiance». Un moment entre amoureux de musique, finalement. «Il n’y avait que des passionnés, et c’est ça qui a primé. L’envie de faire de la musique, et je pense que ça s’est senti».

D’une simple rencontre dans un restaurant belge, Danovitch a pu apporter sa touche à un tube de deux superstars du rap francophone. Et il remercie Damso pour l’opportunité. «C’est vraiment un passionné, sourit-il. Un mec comme lui qui rencontre un musicien, qui parle de musique, et qui d’un coup se dit : “Vas-y, t’es passionné, on part en studio”, ça ne court pas les rues. C’est génial, cette histoire est belle». Et probablement qu’elle ne fait que commencer, puisque “Nocif” n’a pas l’intention de céder sa première place.

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Hamza, Damso – “Nocif”.