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«J’ai le démon, le feat Jul/Bigflo & Oli est lourd»

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jul bigflo oli

Avec leur collaboration « Que ça dure », Jul, Bigflo & Oli ont réalisé une prouesse presque irréelle : convaincre deux fan-bases en presque totale contradiction.

Elle n’était qu’une collaboration inattendue au milieu de la myriade de nouveaux titres dévoilés par Jul ce vendredi. Surprenante, mais pas franchement attendue, puisque mettant en scène deux artistes aux communautés quasi contradictoires, l’association de Jul, Bigflo et Oli a convaincu. Et a même brillamment convaincu, puisque les deux frères toulousains, comme le rappeur marseillais, gravitent dans les tendances Twitter depuis le début de la matinée, couverts de louanges.

Prenant le contre-pied d’une collaboration qu’on pouvait imaginer estivale et dansante, les trois artistes se sont réunis autour d’une production ornée d’une légère mélodie et d’une rythmique tonitruante, aux échos boom-bap. Le refrain martèle comme un vieux morceau de rap des années 2000, avec la voix des protagonistes résonant autour du puissant gimmick : «J’te vois bouger la tête, t’es dégoûté de dire qu’ça tue».

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«Chef d’oeuvre», «classique» : ça part loin et très vite

Dans le mil. Sur les réseaux sociaux de nombreux internautes sont « dégoûtés de dire qu’ça tue ». Mais plus que dégoûtés, ils sont surtout surpris que les artistes aient choisi un terrain de jeu aussi inattendu, pour un rendu tout aussi inattendu. Même en fouillant profondément sur Twitter, difficile de déceler un avis négatif sur ce nouveau morceau. Excepté quelques réactions emplies de mauvaise foi.

«Chef d’oeuvre», «classique» : certains commentaires font même preuve d’une rare dithyrambe. Oli est le plus encensé, on parle de «masterclass» et d’un pliage de son dans les règles. Et il est vrai que le cadet des frères a offert un couplet d’une efficacité terrible. Avec des changements de flow, des accélérations, et des références multiples à l’histoire du rap, de la Fonky Family au Wu Tang-Clan. Une belle performance, saluée par les internautes. Les deux autres couplets, plus discrets, restent pertinents. On prend plaisir à y découvrir un Jul sans auto-tune, rappant façon freestyle à l’ancienne.

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Jul, Bigflo et Oli réunis autour du rap

Plus que la qualité du son, c’est sa capacité fédératrice qui force l’intérêt. Disposé autour de deux univers très marqués, Bigflo et Oli et Jul se sont retrouvés autour de l’identité du rap. C’est presque symbolique de parvenir à réunir deux communautés qui s’entrechoquent autour de ce qui a fait leur force commune. D’ailleurs, toujours sur Twitter, les commentaires des fans de Jul sur Bigflo et Oli, ou des fans de Bigflo et Oli sur Jul, prouvent la réussite de la collaboration. Tous avouent : «Ah oui, en fait, ce n’est pas si mal».

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Chaque fan-base s’est tourné vers le son avec ses propres clichés : Bigflo et Oli et leur rap gentillet et enfant, Jul et son délire auto-tuné à outrage. Le combo aura eu raison. Une belle leçon, qui témoigne de la nécessité pour les artistes rap de prolonger, parfois, leur réseau de collaborations jusqu’à des artistes aux univers contradictoires.

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