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Dinos fait le point sur sa discographie : «J’ai fait “Stamina” pour être platine, et ça s’est vu»

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© Fifou

Dinos vient de dévoiler Hiver à Paris, et y questionne une nouvelle fois sa discographie, un propos que l’on retrouvait déjà sur les albums précédents.

Si l’hiver fait progressivement son avènement dans les rues de Paris, Dinos a fait grimper la température en sortant le tant attendu Hiver à Paris. Un opus froid et introspectif, caractéristique du rappeur de La Courneuve. Sur “Simyaci”, ultime piste de la Rive Droite, Dinos questionne sa discographie, la place de chacun de ses projets et son recul sur leur chronologie. Une thématique assez récurrente dans ses projets précédents.

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Dinos : «À cause de leurs critiques, j’ai pas fêté mon premier disque d’or»

«Trois ans de studio, parce que je m’étais juré qu’mon premier album serait un putain d’classique, rappe DinosImany pour prouver à ma mère que j’avais la foi / Je l’ai perdu en faisant Taciturne, mais bon, elle reviendra / J’ai fait Stamina pour être platine, et ça s’est vu / Le disque d’platine est toujours dans l’papier bulle». À la sortie de Stamina, le troisième album studio de l’auteur de “Namek”, celui-ci avait reçu un accueil bien plus mitigé, ébauchant un tournant assez inédit dans la carrière du rappeur. Des détractions que ce dernier a visiblement pris en compte, justifiant lui-même ce virage par la volonté d’obtenir un disque de platine. Finalement, Dinos n’a même pas pris la peine de déballer la récompense qu’il désirait pourtant, tiraillé par un profond questionnement sur le mérite du projet.

Mais ces questionnements remontent plus loin encore dans la carrière du chanteur, puisque celui-ci abordait déjà le sujet sur ses opus précédents. «J’suis plus sensible que c’que je pensais et j’suis qu’un homme / À cause de leurs critiques, j’ai pas fêté mon premier disque d’or, écrit Dinos pour “Surcôté”, la douzième track de Stamina, MementoJ’devrais m’en battre les couilles de c’que disent les gens». Ou encore sur “93 mesures” : «Me r’parle plus jamais comme si j’étais encore le Dinos d’Imany».

En fait, l’auteur de Taciturne a toujours fait l’introspection de sa carrière en revenant notamment sur ses choix artistique. Il va même jusqu’à blâmer sa propre musique de manière satirique sur “SP98”, un titre extrait de Sea Dweller. «Dis à mes haters que si j’étais pas Dinos, j’m’écouterais pas non plus». Une thématique qui revient sur le même EP, tiré d’une trilogie où le rappeur faisait déjà le bilan de son propre parcours, dans le morceau “Enfant du siècle”. «Pendant qu’les fans de Taciturne m’en veulent d’avoir fait Stamina / Assis devant le ciel étoilé / En m’demandant est-ce que je plais aux gens / Oubliant d’me demander est-ce que j’me plais à moi-même (…) J’ruine ma santé à faire l’album de ma vie / Mais il y aura toujours un trou du cul qui dira qu’j’rappais mieux à l’époque d’Imany».

Dinos : «Quelque part, c’est peut-être “l’album de la maturité”»

«Il y a des gens qui n’aiment pas Dinos, explique le concerné dans Le CodeMais Dinos, j’en parle comme d’un produit. J’ai envie d’être bien dans la vraie vie et détaché de ce truc». Le rappeur lui-même convient que sa discographie soit clivante, oscillant entre l’écriture de l’amour venant d’un «mec de quartier» et la «facilité» parfois choisie dans son style. «Il y a les mecs qui ont connu Dinos avec Imany, avec Taciturne, poursuit-il face à Mehdi Maïzi. Et qui n’aiment plus aujourd’hui parce que ce n’est plus le même Dinos. Il y a la même essence, mais ce n’est plus pareil».

Le rappeur revient également dans la même interview sur la création de Stamina. Il avoue notamment que l’album aurait pu être d’un tout autre genre. «Au tout début, j’avais d’autres types de morceaux. Mais je me demandais. Est-ce qu’on passe un step et on va potentiellement perdre des gens ou est-ce qu’on reste dans du rap de niche ? Moi, ça ne m’intéresse plus de faire du rap de niche».

En fait, Dinos confie ne même plus écouter ses premiers projets. «J’entends plein de trucs, explique-t-il sur Le CodeDes rimes pas ouf, un grain de voix pas bien, des mauvaises tonalités… Et j’ai pas envie d’entendre ça. À part quand je commence un album. Je réécoute pour savoir ce que j’ai bien fait et ce que j’ai mal fait».

Finalement, Hiver à Paris représente encore un nouveau tournant dans la discographie de Dinos. «Quelque part, c’est peut-être “l’album de la maturité”, rigole-t-il. Ou peut être que c’est le début, et que le prochain sera l’album de la maturité». La deuxième partie de ce nouvel opus évoquera également de beaux souvenirs à ceux qui avaient aimé Taciturne. Finalement, Dinos définit Hiver à Paris comme une célébration, une consécration de son style.

Dans le reste de l’actualité, Lorenzo s’en prend violemment à Gims et Dadju.

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