Orelsan et ses fausses mèches blanches : tout sauf un hasard

Ce samedi, Orelsan a conclu sa longue tirée de dates à Bercy. En une semaine, il a exhibé devant plus de 100.000 personnes un style physique et vestimentaire cher à l’ère Civilisation. 

En apercevant les clichés capturés sur la scène de Bercy, ou comme quelques semaines plus tôt lors des Victoires de la Musique, la question revient régulièrement : mais bon sang, que tente Orelsan avec sa coupe de cheveux ? Avec sa chevelure ébouriffée et grisonnante, le rappeur a tout de Nicolas Sirkis. Une coiffure qui, qu’on aime ou non son esthétique, semble occuper une place prépondérante au sein de l’imagerie de Civilisation, l’ère impulsée par le rappeur depuis novembre 2021. Ces deux mèches blanches, qui entourent son visage, affichent un rôle à la fois esthétique et people.

Déjà, histoire de détruire le mythe : non, ces mèches ne sont pas naturelles. En fait, elles ont été réalisées par une styliste, Élodie Hair, et dévoilées il y a quelques mois. Rappelez-vous : il y a encore moins d’un an, le rappeur avait fait l’objet des moqueries d’internautes après une photo postée sur les réseaux sociaux. Les cheveux très longs, avec quelques teintes blanches, avaient provoqué une interminable vague de commentaires, qui avait même faire sourire Orelsan lui-même. Cette période précédait son clip en collaboration avec Ninho, « Millions », et annonçait d’ailleurs ses quatre dates à Bercy.

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Orelsan : un détail crucial

On ne sait pas si ces moqueries ont joué un rôle, mais en tout cas, Orelsan s’est repris en main avant de revenir avec Civilisation en novembre. Et donc, avec ces mèches blanches. Particulièrement mises en avant sur la pochette de l’album, elles ont leur importance dans l’imagerie, puisqu’il s’agit même du principal élément distinctif d’Orelsan sur les différentes poupées imaginées pour le clip de « La quête ». Une véritable manière de se distinguer, et de projeter son nouvel album dans une ère reconnaissable et identifiable aux yeux du grand public.

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Bon, évidemment, il s’agit d’un détail, mais le rappeur est coutumier du fait. En 2017, il avait déjà construit tout un univers autour de son ninja triste qui prenait beaucoup de place au sein de l’imagerie de La fête est finie. Mais c’est surtout en 2011 que l’artiste avait brillamment joué avec son double Raelsan, un petit masque noir sur le visage qui l’accompagnait lors de ses performances et dans ses différents clips. À postériori, ce sont des éléments qui marquent, et qui permettent de rattacher une époque à un personnage aux traits distinctifs.

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Toutes proportions gardées, ce sont des stratégies pertinentes au sein de l’industrie musicale moderne, où les artistes occupent une présence médiatique importante. Dernièrement, on pourrait citer Kanye West et son masque pour DONDA, Drake et son petit coeur sur le cuir chevelu pour Certified Lover Boy, ou encore The Weeknd et ses prothèses chirurgicales pour After Hours. Évidemment, dans le cas d’Orelsan, les mèches sont plus subtiles, maquillent probablement les cheveux grisonnants du rappeur, mais restent un élément pertinent de communication. Presque au même titre que son drapeau, garant, lui-aussi, d’une idée réfléchie.

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