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Orelsan : «Le niveau de connaissance en rap des politiques est encore de zéro»

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Invité à parler de Médine à l’occasion d’un documentaire de France TV Slash, Orelsan s’est exprimé sur la liberté de raconter dans le rap.

«Ça me fait marrer, parce que dans un cas comme dans l’autre, c’est vraiment pas ce que l’on représente», sourit Orelsan. À l’occasion d’un très bon reportage réalisé par France TV Slash, Orelsan a retracé la carrière de Médine, se souvenant de ses premières parties de Din Records en 2005, ainsi que de leurs conversations régulières de chats et de samouraïs. Dans une partie plus profonde, l’auteur de La fête est finie a également développé son point de vue autour de la liberté de raconter dans le rap.

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L’artiste, qui a slalomé tout au long de sa carrière entre les polémiques, s’est également attristé des accusations récoltées par Médine. «Pour moi, Médine il envoie un message de paix, de débat et de conciliation», précise Orelsan. Il se souvient aussi de l’effet boule de neige de ces polémiques, où un message émergé par une association ou un tweet finit par remonter jusqu’aux politiques. «Et en général, ils utilisent ça pour autre chose», souffle Orelsan.

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Orelsan :«Les rappeurs gagnent leurs procès, et heureusement»

Posé, il reprend : «Les rappeurs gagnent leurs procès, et heureusement. Déjà, parce qu’on a la liberté d’expression, mais, encore plus haut que ça, il y a la liberté de création. Tu ne peux pas reprocher à un artiste de raconter ce qu’il entend tous les jours et de parler de sujets qui le touchent. C’est impossible en fait. Si les artistes ne parlent plus des sujets comme ils le veulent, plus personne ne peut en parler. Nous, on est censé « peindre » la société, en gros.»

Orelsan s’épuise également du manque de compréhension de la sphère politique qui, même après plusieurs décennies de dénonciations et de polémiques, ne comprend toujours pas, selon lui, le rap. «À chaque fois, j’ai l’impression que les politiques de notre âge et les gens de notre âge vont commencer à mieux comprendre, mais ils ne comprennent toujours pas, poursuit-il. Pour l’instant, le niveau de connaissance du rap des politiques, il est encore de zéro».

Développant son style d’écriture « amplificateur », chargé parfois de caricaturer à l’extrême à l’image de son titre « Défaite de famille », Orelsan regrette que certains morceaux soient encore digérés au premier degré. «C’est fou que ça ne change pas, parce qu’on est quand même en 2020», conclut-il. L’entretien de France TV Slash avec Orelsan s’inscrit dans un long documentaire, Médine Normandie, qui retrace le parcours de l’artiste.

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