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Orelsan : ces références de « Civilisation » à ses anciens albums que vous avez manquées

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Dans Civilisation, Orelsan multiplie les références à ses précédents projets, de manière subtiles ou plus explicites. Compilation. 

Douze ans de carrière, ça commence à faire. Ou en tout cas, douze ans de discographie officielle, puisque Orelsan rappait déjà bien avant la sortie de Perdu d’avance en 2009. À l’occasion de son quatrième album Civilisation, l’artiste a dispersé de nombreuses références à ses précédents morceaux. Parfois, celles-ci marquent des évolutions, ou au contraire, un sentiment de stagnation. Discrètes ou complètement volontaires, elles regorgent de symbolique, et on s’est lancé dans un décryptage en recensant dix d’entre elles. Il y en a beaucoup plus dans l’album, mais on s’est exclusivement concentré sur les plus évidentes. Une utilisatrice Twitter a par ailleurs tout compilé dans un thread.

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« Civilisation »

Une fois n’est pas coutume, on commence par la fin. Dans « Civilisation », Orelsan lance : «On m’a dit : « Sois fort faut devenir un homme ». Rappelle-moi que ma force c’est d’être sensible». Une référence à un titre sorti trois ans plus tôt, « Fantômes », où il dit : «On m’a dit : « Maintenant faut que tu sois sérieux, faut devenir un homme »». Dans ce titre, Orelsan évoquait les fantômes autour de lui, constatant également son évolution et notamment son âge qui progresse. « Civilisation » fait preuve d’un plus grand optimisme : l’artiste espère fonder une civilisation et ainsi pouvoir vivre en harmonie avec ces « fantômes » qu’il évoquait trois ans plus tôt. Difficile de discerner un parallèle entre les deux phrases, excepté en faisant ressortir la sensibilité d’Orelsan, qui contraste avec l’ambiance plus pessimiste de « Fantômes ».

« Shonen »

Dans l’introduction de son projet, Orelsan dit : «J’ai fait des erreurs et j’en referai, j’espère juste que ce sera pas les mêmes». On pourrait y trouver un lien avec cette phrase dans « Épilogue » : «J’ai fait des erreurs et j’en ferai d’autres, mais j’veux plus jamais faire semblant d’être amnésique». Dans un premier temps, Orelsan souhaite assumer ses erreurs, quelles qu’elles soient, même si elles sont encore d’actualité. Pour autant, il refuse de faire les mêmes erreurs qu’il a déjà pu commettre. C’est la moralité qui découle de « Shonen », qui marque l’évolution de l’artiste, dans sa maturité et dans son approche de la vie de manière générale.

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« Athéna »

Dans « Athéna », Orelsan lance : «J’sais qu’tu doutes de toi-même, t’as peur d’être normale, t’as peur d’être moyenne». Une superbe référence à « Peur de l’échec » : «J’ai peur d’être normal, d’être moyen, ni trop mal, ni trop bien». L’artiste vient donc puiser dans les premiers morceaux de sa discographie pour parler tendrement à sa femme. C’est à la fois beau, mais surtout symbolique : puisqu’il la rassure en comprenant des peurs qu’il a lui-même ressenties quelques années plus tôt.

« Bébéboa »

Dans « Bébéboa », Orelsan lance : «Elle danse seule, en a rien à foutre, s’endort dans l’salon, dans la bouffe». Quatre ans plus tôt, dans « Paradis », il chantait : «À danser au milieu du salon, tu taffais dans deux heures ; les yeux imbibés d’alcool, déguisés en Chopper». En fait, les deux phrases disent plus ou moins la même chose, mais en revanche, les morales qui s’en dégagent sont loin d’être les mêmes. Dans « Paradis », Orelsan y trouvait une forme d’amour, de proximité. Dans « Bébéboa », il constate la scène avec un peu plus de recul, peut-être même d’inquiétude. Une forme d’amour qui a évolué.

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« Civilisation »

On retourne à « Civilisation », où Orelsan lance : «J’avais peur d’avoir rien compris, maintenant, j’ai peur qu’il n’y ait rien à comprendre». Une phrase qui rappelle le morceau « Changement » dans Perdu d’avance et sa phrase culte : «Plus j’avance, plus j’grandis, plus j’comprends rien». C’est assez explicit : Orelsan a vieilli en se posant des questions autour du monde qui l’entoure, avant finalement de n’en retenir qu’une seule : y’a-t-il vraiment quelque chose à comprendre de tout ça ? Symbolique, une fois encore.

« La quête »

Dans « La quête », Orelsan avoue : «Mon frangin m’éclate au basket, alors j’préfère abandonner». Une histoire qui vient corroborer une anecdote racontée dans « Inachevés » : «Adolescent, mon seul but, c’était de mettre des paniers. Bien sûr j’ai tout plaqué pour un seul match où j’ai pas joué». Ainsi, en plus de ne pas avoir vécu ce fameux match, Orelsan se souvient que, s’il a abandonné le basket, c’est aussi parce que Clément était meilleur que lui. Ironique.

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« Civilisation »

« Civilisation », encore. Orelsan dit : «Oublie l’futur, c’était avant, oublie l’futur d’avant »». Une référence qu’il traîne désormais depuis deux albums. D’abord, dans Le chant des sirènes, où il scandait : «C’est nous l’futur». Puis, dans « San », l’introduction de La fête est finie, où il tempérait : «Quand j’disais : « C’est nous, l’futur », j’parlais d’maintenant, j’parlais d’cet instant, le futur, c’est maintenant». Encore une fois, Orelsan vient ouvrir une nouvelle piste de lecture par rapport à ses anciens textes, reconnaissant que le futur qu’il évoquait une décennie plus tôt fait désormais partie du passé. Le futur d’avant.

« Baise le monde »

Dans « Baise le monde », Orelsan lance : «Whisky coca dans un gobelet en plastique». Un clin d’oeil évident à son titre « Sous influence » dans Perdu d’avance : «Mélange du coca et du sky dans une bouteille en plastique». Ce qui est amusant, c’est qu’on comprend que, même dix ans plus tard, Orelsan a toujours les mêmes habitudes. Une manière de montrer qu’il n’a pas non plus totalement changé, même si les modes de consommation sont différents : avant perdu dans les rues de Caen, désormais à l’approche d’une soirée VIP.

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« Rêve mieux »

Dans « Rêve mieux », Orelsan dit : «Leur rêve, c’est mon cauchemar». Une phrase qui reprend quasiment mot pour mot ce qu’il énonçait déjà dans « À l’heure où je me couche » : «Vos rêves sont mes cauchemars». À l’exception près que cette fois-ci, l’artiste parle au singulier et à la troisième personne du pluriel. En somme, comme s’il mettait toute une frange de personnes dans un même panier, sans s’inclure dedans. Surtout, en considérant que ces mêmes personnes ont un seul et unique rêve, qu’il considère comme son cauchemar.

« Ensemble »

Dans « Ensemble », Orelsan avoue : «J’te promets d’avoir des doutes, parce que douter c’est l’contraire de s’en foutre». Une phrase qui vient contraster avec ce qu’il chantait quatre ans plus tôt : «Comme si j’devais faire un effort pour t’écouter, comme si j’avais déjà douté, j’aimerais tes défauts si jamais j’arrive à en trouver». Ce parallèle est très intéressant, puisque Orelsan semble avoir digéré l’aspect « niais » et « envoûté » de « Paradis », qui dressait un portrait idyllique de l’amour. Pour compenser, il admet alors que douter, c’est également comprendre son couple et s’y intéresser. Une évolution pertinente, que l’on retrouve dans plusieurs morceaux du projet.

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