Musique
Sa maladie, Trump et Drake : Kanye West en roue libre sur Netflix
Ses opinions politiques, sa maladie, ses croyances religieuses, Kanye West se confie sans détour sur sa vie sur le plateau de « Mon prochain invité n’est plus à présenter », présentée par David Letterman.
Kanye West est un artiste controversé certes, mais pas moins intéressant à écouter. Sa famille, sa maladie ou encore son soutien à Donald Trump, le rappeur s’est longuement confié sur sa personne sur le plateau de l’émission « Mon prochain invité n’est plus à présenter », produite par Netflix. Pendant près d’une heure, il s’est entretenu avec le présentateur David Letterman devant un public et également devant sa femme, Kim Kardashian. On fait le point avec vous sur ce qu’il faut retenir de cette interview.
Sa bipolarité
Diagnostiqué bipolaire depuis deux ans, Kanye West n’a pas peur de se confier à ce sujet. Sur son dernier album YE sorti en juin dernier, le rappeur s’exprimait pour la première fois au sujet de ses troubles mentaux. Un an plus tard, il décrit précisément son ressenti quand il entre en phrase de crise. « Vous devenez paranoïaque sur tout. Tout le monde devient acteur, tout est un complot. Vous avez l’impression que le gouvernement a inséré une puce dans votre tête et que vous êtes sur écoute en permanence ». Visiblement ému, le rappeur poursuit en évoquant les conditions chocs que les malades peuvent subir : « Ils vous menottent, vous donnent des médicaments, vous allongent sur le lit et vous séparent de tous ceux que vous connaissez ». Il conclut en exprimant son souhait d’aider les personnes bipolaires à l’aide de son expérience.
Les Sunday Services
Très attaché à la religion, Kanye West a trouvé le moyen d’allier ses croyances à sa musique. Tous les dimanches et ce depuis le début de l’année, le rappeur réunit sa famille et des musiciens pour célébrer la messe. Un projet qui lui est venu en tête alors qu’il était à l’hôpital. « Nous voulions ouvrir nos cœurs et faire la musique que nous trouvions aussi pure et positive que possible (…) pour que les gens puissent se retrouver et se sentir bien », dit-il à David Letterman. Une démarche généreuse qui permet également à l’artiste de réunir toute sa famille et de profiter d’un moment auprès d’eux.
Son soutien à Donald Trump
Sur les réseaux sociaux, Kanye West n’a jamais caché ses opinions politiques même si cela pouvait embrayer sur une déferlante de messages de haine. Ainsi, le rappeur soutient publiquement Donald Trump depuis le début de sa campagne présidentielle, allant même jusqu’à tenir des propos choquants sur l’esclavage. Il arbore également fièrement une casquette « Make America Great Again » sur certaines photos. Mais à écouter le rappeur de Chicago, porter cet accessoire ne veut absolument pas dire qu’il fait de la politique. Il enchaîne sur l’intolérance des États-Unis envers les opinions des gens.
« On n’a pas à être d’accord. Mais on a le droit de ressentir ce que l’on ressent, et le droit d’avoir une conversation. (…) Les progressistes harcèlent les gens qui soutiennent Trump. » Et comme une interview de Kanye West doit forcément déraper, il conclut en établissant un parallèle avec la peur constante que vivent les supporters de Trump et celle que vivent les hommes du mouvement #MeToo. Mauvais exemple Kanye, essaie encore…
L’évocation furtive de Drake
L’année dernière a été marquée par une série de clashs entre Pusha T, Drake et Kanye West. Depuis, la tension est électrique entre les artistes et particulièrement entre Drake et le mari de Kim Kardashian. Pour autant, le rappeur canadien n’a jamais caché son admiration pour son ainé. Et alors qu’on pensait qu’un énième clash pouvait avoir lui à tout moment, Kanye West a dévoilé sur le plateau qu’il avait l’interdiction de prononcer le nom de son ennemi. Cela ne l’a pas empêché de le prendre en exemple : « Il a une phrase que j’adore : « J’ai raconté mon histoire, ai écrit l’histoire » ». Une évocation bien étonnante de la part de l’artiste mais qui peut-être, présage un enterrement de la hache de guerre entre les deux.