Musique
SCH, Eminem, Dinos et Damso : on ne pouvait pas comprendre ces punchlines sans leur aide
Compilation de 4 punchlines Genius, annotés par leurs auteurs. SCH, Dinos, Eminem et Damso lèvent le voile sur des références jusqu’alors mystérieuses.
Les yeux fixés sur un tableau, il est parfois compliqué de comprendre ce qu’un coup de pinceau signifie. Et impossible de demander à Léonard De Vinci le sens exact du regard mystérieux de la Joconde. En musique, c’est pareil. Il n’est pas facile de comprendre certaines références et figures de styles. Or, Genius permet aux auteurs d’annoter leurs propres écrits. Et qui de mieux placer que les rappeurs eux mêmes, poètes des temps modernes, pour nous expliquer certaines images?
On vous a déniché 4 punchlines pépites, d’SCH à Eminem, expliquées par leurs auteurs.
SCH – « John Lennon »
Le morceau « John Lennon » est inondé de références, de Kate Middleton à la mère Teresa en passant par Nagazaki et le voyage de Chihiro. Impossible d’en rater une sur Genius. Dans ce titre officiellement dévoilé le 25 mars 2015 sur Facebook, SCH raconte son quotidien à Marseille, entre argent et trahison. Dans l’outro, il cite le joueur de foot allemand Mario Götze. Mais cette référence n’est pas anodine. Le chiffre 19 représente bien plus que le maillot du joueur. SCH nous explique :
Dinos – « Chapelle Sixtine (freestyle) »
Le titre « Chapelle Sixtine » évoque déjà le champ lexical religieux que l’on retrouvera tout au long du morceau. Dinos y clame son arrivée dans le rap game tel le nouveau pape du rap français. Au début du second couplet, après avoir jonglé entre métaphores et oxymores, expliqués soigneusement sur Genius, le rappeur nous offre une suite de chiffre logique finalement pleine de sens :
Quand tu viens pour un dix, prie pour qu’il soit pas suivi d’un 17, d’un 22, d’un 36
― Dinos – Chapelle Sixtine (Freestyle)
Eminem – « Criminal »
Ce n’est pas une nouveauté : Slim Shady aime rapper ses envies passagères de meurtres. Dans « Criminal », le crime est aussi une métaphore pour ses punchlines si aiguisées qu’elle pourrait en tuer plus d’un. Dans le second couplet, Eminem raconte son enfance près d’une mère addict à la cocaïne. « Speed » qui veut dire vitesse, est en fait une image qui renvoie à une anecdote très particulière. Le rappeur se rappelle sans tabou pour Genius sa mère sniffer sur le DVD du film « Speed », sorti en 1994.
The mother did drugs, hard liquor, cigarettes and speed<br> The baby came out, disfigured ligaments, indeed<br> It was a seed who would grow up just as crazy as she<br> Don’t dare make fun of that baby, ’cause that baby was me
― Eminem – Criminal
Damso – « Paris c’est loin »
Dans « Paris c’est loin », morceau sur lequel se retrouvera Booba, Damso dépeint Paris comme le symbole ultime du succès du rappeur français. Ce titre, qui sort juste après Batterie Faible est encore une manière pour Damso de raconter sa vie, sans faux semblants, à coups de punchlines assassines. Quand il évoque le racisme, dont il a été victime, il détaille pour Genius une rencontre avec une certaine Valérie :
Valérie avait peur du Noir, mais ne parlait pas de lumière
― Damso (Ft. Booba) – Paris c’est loin
Dans le reste de l’actualité, analyse du morceau « THEVIE RADIO » par Damso